Mitch Garber décoche une flèche à la communauté anglophone

Publié le 19/09/2016 à 16:28

Mitch Garber décoche une flèche à la communauté anglophone

Publié le 19/09/2016 à 16:28

Par La Presse Canadienne

Mitch Garber. (Photo: LesAffaires.com)

L'homme d'affaires montréalais Mitch Garber a décoché une flèche à la communauté anglophone québécoise, lundi, lui reprochant son manque d'ouverture à l'égard de la culture francophone.

En prenant la parole devant des gens d'affaires réunis par le Cercle canadien de Montréal, l'ex-dragon a notamment plaidé pour la «fin des deux solitudes», incitant également les Québécois à ne pas se limiter à parler seulement la langue de Molière. 

Président-directeur général de Caesars Acquisition Company et président du conseil du Cirque du Soleil, M. Garber a estimé qu'il était «embarrassant» de constater que des Anglo-Québécois refusent toujours de vivre en français, ajoutant qu'il ne comprenait pas que certains d'entre eux ignorent qui sont, par exemple, l'auteur-compositeur-interprète Robert Charlebois ou l'humoriste Martin Matte. 

L'homme de 52 ans a estimé que René Lévesque «avait raison», lors de la victoire du Parti québécois (PQ) en 1976, de vouloir remettre le français à l'avant-plan et qu'il était maintenant temps que tous s'entendent pour dire que le français doit être la langue prédominante au Québec. 

Cela ne veut pas dire pour autant, a-t-il pris soin d'ajouter, que les francophones ne doivent pas apprendre la langue de Shakespeare.

Profitant de sa tribune, M. Garber a également mis sur le dos du PQ et du Parti libéral du Québec (PLQ) - qui ont alterné au pouvoir pendant les 40 dernières années - le taux élevé de décrochage scolaire au Québec, le pire au pays si l'on exclut le Yukon, le Nunavut ainsi que les Territoires du Nord-Ouest, a-t-il affirmé.

Selon lui, il est temps d'inculquer des notions économiques aux étudiants dès le niveau primaire et de valoriser les hommes et femmes d'affaires qui ont du succès au Québec ainsi qu'à l'étranger. 

Sans nommer le PQ ainsi que la Coalition avenir Québec (CAQ), M. Garber a dénoncé leur rhétorique à la suite des ventes de Rona à l'Américaine Lowe's ainsi que des rôtisseries Saint-Hubert à l'Ontarienne Cara.

Pour l'homme d'affaires, dans un marché libre, il est normal que des compagnies soient parfois vendues à l'étranger. Toutefois, il croit qu'il vaudrait mieux souligner que les entreprises québécoises achètent plus souvent à l'étranger que le contraire.

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