[Photo : Bloomberg]
Le grand patron des activités internationales de Lowe's estime que son nombre de fournisseurs canadiens augmentera au pays à la suite d'une éventuelle acquisition de Rona.
Le quincaillier québécois indique que 83% de ses approvisionnements proviennent de fournisseurs ou manufacturiers canadiens. Pendant ce temps, le ratio d'approvisionnement des 31 Lowe's au Canada n'est, lui, qu'à 70%.
L'écart est un des éléments sur lequel le gouvernement du Québec appuie son opposition à la transaction. Il redoute que certains fournisseurs et manufacturiers d'ici perdent à tout le moins en partie des débouchés pour leurs produits.
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Le grand patron de la division internationale de Lowe's, Doug Robinson, a toutefois indiqué à LesAffaires.com qu'il était confiant de voir le ratio d'approvisionnement canadien des Lowe's augmenter dans l'avenir. "La différence s'explique parce que nos 31 établissements n'ont pas une portée nationale (ils sont concentrés en Ontario). Le commerce de détail est une question de proximité locale. Les clients veulent souvent des produits locaux. Lorsque nous nous étendrons, je suis confiant que nos fournisseurs et notre ratio augmenteront", a-t-il dit.
Monsieur Robinson s'est dit surpris de la réaction du conseil d'administration de Rona. Il estime que le projet de transaction est à l'avantage de tous: actionnaires, marchands, fournisseurs, et consommateur. "Le consommateur pourra notamment avoir une encore meilleure diversité de produits", prévoit-il.
Lowe's ne compte pas pour l'instant approcher le gouvernement du Québec pour plaider sa cause. Elle veut plutôt laisser tout le monde digérer sa proposition et tenter de saisir où sont les pierres d'achoppements. "Nous voulons comprendre où sont les inquiétudes et insatisfactions de toutes les parties et travailler amicalement à les aplanir", a soutenu monsieur Robinson.
Il n'a pas voulu s'avancer lorsqu'interrogé si son entreprise serait prête à hausser le prix de son offre, actuellement à 14,50$ par action. Ni dire si une résistance entêtée du conseil de Rona pourrait amener la société à lancer une offre d'acquisition hostile directement aux actionnaires. Le dirigeant a plutôt répété qu'il souhaitait en arriver à une offre négociée parce que son entreprise agissait avec éthique. Doug Robinson a cependant aussi dit que "toutes les options devaient être gardées sur la table".
