Les mains - et la conscience - propres

Publié le 20/03/2008 à 09:36

Les mains - et la conscience - propres

Publié le 20/03/2008 à 09:36

Par lesaffaires.com
Vous êtes-vous déjà demandé quelle option est la plus écologique entre les séchoirs à mains et les serviettes en papier ? Des chercheurs se sont penchés sur la question. Ils ont analysé les impacts environnementaux des deux façons les plus communes de se sécher les mains dans les toilettes publiques. Et c'est le séchoir électrique qui remporte la palme. "Assez clairement, le séchoir à mains ressort comme l'option ayant la plus faible empreinte écologique", explique Édouard Clément, coordonateur technique au Centre interuniversitaire de recherche sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG), de l'École Polytechnique de Montréal. Pour aboutir à cette conclusion, le spécialiste de l'analyse du cycle de vie (ACV) a compilé plusieurs études qui ont examiné les impacts environnementaux des deux produits, de leur production en passant par le transport et l'utilisation, jusqu'à leur fin de vie. L'une de ces études, réalisées par l'entreprise britannique Environmental Resources Management, compare l'utilisation du séchoir à mains pendant 30 secondes en moyenne, à l'usage de deux serviettes de papier."La seule catégorie d'impacts où le séchoir est désavantagé est l'énergie. Comme ici, au Québec l'hydroélectricité est prépondérante, le séchoir à mains se démarque encore plus par rapport aux serviettes de papier", commente M. Clément. Mais est-ce le cas pour les séchoirs très puissants que l'on voit apparaître dans les toilettes publiques depuis quelques années ?"Ces machines consomment plus d'énergie à la seconde, mais elles font le travail plus rapidement. De plus, les nouveaux séchoirs n'utilisent plus de minuterie, mais plutôt des détecteurs de mouvement, ce qui diminue le gaspillage d'électricité", renchérit le chercheur. Certains experts soulignent toutefois qu'il faut tenir compte des impacts socioéconomiques locaux afin de mieux évaluer un produit sous une loupe de développement durable."Je n'ai pas étudié cette question pour ces deux produits en particulier, mais il est fort probable que l'ajout de ce facteur pourrait nuancer le portrait, puisque la plupart des serviettes de papier sont fabriqués ici", lance Édouard Clément. Pollution sonore Marie-Josée Santerre, administratrice chez LSR Immobilier, souligne pour sa part que d'autres facteurs que l'environnement entrent en ligne de compte. Les gestionnaires immobiliers veulent faire leur effort pour l'environnement, dit-elle, mais les anciens séchoirs étaient trop lents pour bien sécher les mains."Les gens ne se séchaient pas complètement les mains, ce qui contribuait à la transmission des bactéries, ajoute Mme Santerre, qui précise que les séchoirs plus puissants ont éliminé ce problème."Nous avons récemment terminé la transition vers les séchoirs à mains. Nous n'avons plus aucune serviette de papier dans nos immeubles." Au chapitre des inconvénients, cependant, la gestionnaire ajoute que l'absence de serviettes de papier se traduit par des comptoirs plus souvent mouillés, ce qui nécessite d'augmenter la fréquence de de l'entretien ménager. Mme Santerre précise toutefois que ses employés devaient de toute manière s'occuper régulièrement de l'approvisionnement en serviettes de papier."D'autre part, même si les utilisateurs sont généralement satisfaits des séchoirs dernier cri, certains se plaignent du bruit important qu'ils produisent", nuance-t-elle. Ce texte est tiré du journal Les Affaires du 22 au 28 mars 2008."

À la une

Logistique: sale temps pour les entreprises

03/05/2024 | François Normand

ANALYSE. Depuis 2020, les crises se multiplient, et les travailleurs du CN et du CPKC pourraient bientôt être en grève.

Les travailleurs du CN et du CPKC se donnent un mandat de grève

Un arrêt de travail au CN et au CPKC simultanément pourrait perturber les chaînes d’approvisionnement.

Bourse: Wall Street salue l’accalmie de l’emploi américain

Mis à jour le 03/05/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto prenait plus de 100 points à la fermeture.