Selon un rapport de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) les PME québécoises - tout particulièrement les plus petites - sont durement touchées par la hausse des coûts de l'énergie.
Richard Fahey, vice-président par intérim de la FCEI, explique : «Étant donné que les coûts d'énergie représentent en moyenne 15,8 % des coûts totaux des petites entreprises, il est facile de comprendre que toute augmentation des coûts d'énergie aura un impact significatif sur l'augmentation des prix des produits, la diminution des profits et mènera même à des pertes d'emplois.»
Selon la fédération, «il est urgent que des mesures soient mises de l'avant par les distributeurs d'énergie pour améliorer la situation». La FCEI propose quelques alternatives dont l'interfinancement dans les tarifs d'Hydro-Québec, de meilleurs programmes d'efficacité énergétique pour les PME et la surveillance gouvernementale des prix de l'essence sont tous des mesures utiles.
L'étude démontre également que la moitié des entreprises a connu une hausse des coûts d'essence de plus de 20 % depuis 2004. Huit PME sur dix ont connu une augmentation moyenne des coûts d'essence de 5 % ou plus.
Toujours selon l'étude, la grande majorité des PME québécoises utilisent l'électricité comme source d'énergie. À ce chapitre, les PME seraient nettement défavorisées par la politique tarifaire inéquitable d'Hydro-Québec, indique la FCEI.
Elles devraient assumer des coûts d'électricité plus importants afin de financer les tarifs domestiques plus bas que leur coût réel, selon l'organisation. Situation que la FCEI qualifie d'inéquitable : l'interfinancement est défavorable économiquement pour les PME qui représentent pourtant 98 % des entreprises au Québec. Dossier à suivre...