Le marché mondial du luxe retrouve son rythme de croisière

Publié le 14/11/2023 à 08:17

Le marché mondial du luxe retrouve son rythme de croisière

Publié le 14/11/2023 à 08:17

Par AFP

À l’horizon 2030, le marché chinois devrait représenter entre 35 et 40% du marché mondial du luxe. (Photo: 123RF)

Paris — Après des années d’euphorie post-pandémie, le marché mondial du luxe marque le pas cette année, mais devrait tout de même atteindre 1 500 milliards d’euros de ventes en 2023 et retrouver son rythme de croisière avec une croissance à un chiffre, selon une étude du cabinet de conseil Bain and Company.

«Le marché mondial du luxe devrait atteindre 1 500 milliards d’euros en 2023, soit une croissance de 8 à 10% par rapport à 2022, atteignant ainsi un nouveau record pour le secteur», estime l’étude publiée mardi et réalisée en partenariat avec la Fondation Altagamma qui réunit les grands noms du luxe italien.

«En dépit d’éventuelles turbulences», le marché devrait continuer à croître jusqu’en 2030 à hauteur de 5 à 7% par an, selon l’étude.

En 2023, le segment des «biens de luxe personnels» qui regroupe la mode, la maroquinerie, la joaillerie, l’horlogerie et la beauté continue de progresser et devrait atteindre 362 milliards d’euros de ventes d’ici la fin de l’année.

«On est sur un taux de croissance décéléré de 4%», reconnaît auprès de l’AFP Joëlle de Montgolfier, directrice du pôle luxe chez Bain and Company, «mais on est encore la tête et les épaules au-dessus de 2019, c’est un segment qui reste très dynamique, même si on ne pouvait pas rester dans la foulée des deux dernières années avec des taux de croissance qui excédaient 20%».

«On se normalise, on revient sur des taux de croissance habituels de la catégorie», juge-t-elle. Et ce, avec «des taux de rentabilité du luxe extrêmement favorables en 2023, de 19 à 22% en moyenne».

La tendance d’avant-Covid est de retour avec «des clients du luxe qui recherchent de plus en plus, non pas la possession d’un produit, mais l’expérience, le moment privilégié», selon Joëlle de Montgolfier, avec des progressions de 14% de cette partie «expérience» dans l’hôtellerie, 10% dans la restauration, 113% dans les croisières de luxe.

 

«Pas pour tout le monde»

Géographiquement, toutes les régions progressent à l’exception des Amériques qui, bien qu’elles se disputent la place premier marché mondial du luxe avec l’Europe, reculent de 8%, notamment pour cause d’incertitude macro-économique aux États-Unis.

Le marché chinois, qui croît de 9%, réalise une «performance en demi-teinte», selon Joëlle de Montgolfier: «quand il s’est rouvert en 2022, on s’attendait à quelque chose de plus soutenu». Cependant, les touristes chinois ont tiré la croissance de la région (Japon, Hong Kong, Macao).

À l’horizon 2030, le marché chinois devrait représenter entre 35 et 40% du marché mondial du luxe et prendre ainsi la première place, pronostique l’étude.

Pour 2024 l’analyse de Bain-Altagamma présente deux scénarios, soit une hausse des ventes sur le marché des «biens de luxe personnels» de 1 à 4%, soit de 5 à 7%: cela dépendra du niveau de reprise du tourisme, des situations macro-économiques en Chine et aux États-Unis et de la situation géopolitique mondiale.

Sur l’échiquier des marques de luxe, la croissance «ne sera pas pour tout le monde», souligne Joëlle de Montgolfier. Quand le marché est très porteur, «toutes les marques arrivent à faire de la croissance», explique-t-elle.

À l’avenir, les marques phares s’en tireront mieux que les autres, selon Joëlle de Montgolfier, et Bain and Company anticipe «une nouvelle vague de fusions-acquisitions motivée par la nécessité de faire face aux principaux défis du secteur».

«Cette année (…), cela devient plus sélectif et ce sont les meilleures marques qui tirent leur épingle du jeu», selon Joëlle de Montgolfier. Pour la suite, «cela va décanter entre ceux qui sont des marques exclusives, désirables, que les clients viennent toujours chercher (…) et tous ceux qui bénéficient de l’effet queue de comète et pour qui cela va devenir plus compliqué».

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