Michael Bloomberg dénonce la passivité de Washington en matière de changements climatiques et croit qu'il est nécessaire d'imposer une taxe sur le carbone au niveau national. Le maire de New York ne quantifie pas la valeur de cette taxe, mais il affirme qu'elle représente une meilleure solution qu'un système d'échange de crédits de carbone, comme en Europe. Il ajoute que cette taxe sur le carbone devrait être balancée par une diminution équivalente des impôt sur le revenu, de manière à pénaliser la pollution plutôt que le travail. Le New York Times publie aujourd'hui le discours prononcé par M. Bloomberg dans le cadre de la Conférence des maires américains, qui se tient aujourd'hui à Seattle. M. Bloomberg y propose quatre actions clés devant selon lui être mises en œuvre : - Augmentation substantielle de la R&D en énergie - Arrêt des subventions à l'éthanol à base de maïs - Resserrement des normes de consommation des véhicules - Taxe sur le carbone Les rumeurs voulant que M. Bloomberg se présente pour la présidence pourraient être ravivées par les nombreuses critiques qu'il sert aux politiciens de Washington. Il les accuse notamment de jouer à l'autruche en matière de changements climatiques : "C'est toujours à propos de la Chine, de l'Inde. Mais un instant : nous sommes aux Etats-Unis ! Quand nous faisons face à un défi important, on n'attend pas que les autres agissent. On passe à l'action ! Et on montre l'exemple !", peut-on lire dans le discours de M. Bloomberg. Rappelons que le maire de New York a dévoilé un ambitieux plan de développement durable de sa ville au printemps dernier. Il tente actuellement de convaincre l'État de New York de contribuer à son plan de péage pour entrer à Manhattan, inspiré du système en vigueur actuellement à Londres. Les 13 000 taxis jaunes de New York devront également être hybrides ou"ultra-efficaces" avant 2012. Pour aller plus loin : http://cityroom.blogs.nytimes.com/2007/11/02/bloomberg-calls-for-tax-on-carbon-emissions/index.html?hp Article du New York Times et discours de M. Bloomberg