La Maison du développement durable vient de franchir une nouvelle étape avec le dévoilement du concept architectural qui guidera la construction de l'un des édifices les plus écologiques au monde, qui vise une certification LEED platine, la plus exigeante Le projet de près de 25 M$ a progressé depuis l'année dernière, alors qu'il avait été présenté publiquement pour la première fois. Les sept organisations derrière le projet œuvrent dans les secteurs de l'environnement et de l'économie sociale : le Centre de la Petite enfance Petit réseau, le Conseil régional de l'environnement de Montréal, ENvironnement JEUnesse, Équiterre, Option Consommateurs, le Regroupement des services Éco-quartier et Unisféra. On sait dorénavant que l'immeuble aura cinq étages et qu'il sera construit avec des matériaux recyclés, réutilisés ou produits localement. Par exemple, des conteneurs seront réutilisés : "Actuellement, il coûte moins cher de construire un nouveau conteneur plutôt que d'en réacheminer un vide vers l'Asie pour le remplir à nouveau. On veut attirer l'attention sur cette situation aberrante !", explique le président du Conseil d'administration de la Maison du développement durable, Sidney Ribaux, qui est également le coordonateur général d'Équiterre. Le bâtiment de 61 000 pi2 (5700 m2) jouira également d'un toit vert, d'un système géothermique et d'un mur végétal intérieur, qui servira à assainir la qualité de l'air. Il sera construit sur le terrain actuellement inoccupé près du Théâtre du Nouveau Monde, au coin des rues Clark et Ste-Catherine. Le terrain a été cédé gratuitement par Hydro-Québec pour 50 ans. Outre les caractéristiques écologiques, la Maison du développement durable se veut un endroit que le public pourra visiter pour en apprendre plus sur le bâtiment vert, notamment. Des salles de conférence et de formation seront notamment disponibles pour les groupes et les entreprises qui voudraient utiliser l'espace pour des événements. L'objectif de la Maison du développement durable est de récolter 14,5 M$ en subventions auprès des trois paliers de gouvernement. M. Ribaux a précisé que la ville de Montréal a donné son accord, et que les groupes attendent toujours la réponse de Québec et Ottawa."Nous sommes confiants", a répété M. Ribaux lorsque les journalistes présents l'ont pressé sur la certitude de ce financement."Ceci dit, je crois que c'est notre rôle de pousser afin qu'un projet aussi porteur se réalise", a ajouté le patron d'Équiterre. Le reste du financement proviendrait de dons de fondations et d'entreprises, ainsi que des organisations de la Maison du développement durable elles-mêmes, par le biais d'une hypothèque. La prochaine étape consiste à élaborer les plans architecturaux et les devis. La construction de la Maison du développement durable est prévu pour l'hiver 2009 et l'aménagement pour le printemps 2010. Pour aller plus loin : http://www.maisondeveloppementdurable.org/ La Maison du développement durable