La confiance des entreprises canadiennes diminue

Publié le 11/01/2016 à 15:01

La confiance des entreprises canadiennes diminue

Publié le 11/01/2016 à 15:01

Par Denis Lalonde

Le recul du prix du pétrole a plombé le moral des entreprises canadiennes du secteur. (Photo: Bloomberg)

La confiance des entreprises canadiennes s’est détériorée au cours du dernier trimestre, mais la chute du dollar canadien donne une bouffée d’air frais aux exportateurs.

Dans son plus récent bilan trimestriel, la Banque du Canada (BdC) a noté que la chute des prix des produits de base, dont le pétrole et le gaz naturel, a plombé les intentions d’investissement et d’embauche des entreprises de ces secteurs.

«Les effets néfastes du choc des cours des produits de base continuant de se matérialiser et de se propager au-delà du secteur des ressources. Cependant, les exportateurs qui ne sont pas directement touchés par la baisse des prix des produits de base bénéficient toujours de la forte demande aux États-Unis et de la faiblesse du dollar canadien», lit-on dans le rapport.

Les intentions d’investissement et d’embauche atteignent leurs plus bas niveaux depuis 2009. «Les entreprises tournées vers le marché intérieur et celles exposées au secteur des ressources revoient leurs plans pour tenir compte du ralentissement de l’activité. Toutefois, en réaction à la hausse de la demande étrangère, les exportateurs dont les activités ne sont pas liées aux produits de base prévoient augmenter leurs investissements à la faveur de la compétitivité accrue qui découle de la dépréciation du dollar canadien», ajoute la BdC.

De plus, les entreprises qui se concentrent sur le marché intérieur affichent un excédent de capacité de production supérieur à celles qui exportent.

Une légère hausse des ventes est anticipée

Bien que les perspectives de vente se soient détériorées dans les Prairies, où plusieurs entreprises directement liées au secteur des ressources escomptent d’autres nets reculs de leurs volumes de ventes, la situation a été contrebalancée par un optimisme modéré dans d’autres régions du pays. La Banque du Canada s’attend à ce que les entreprises enregistrent une accélération modeste de leurs ventes dans les 12 mois à venir.

L’économie américaine à la rescousse

Parmi les facteurs positifs, les entreprises continuent de noter qu’elles bénéficient du renforcement de la demande extérieure.

«Presque tous les répondants s’attendent à ce que l’économie américaine progresse durant la prochaine année et près de la moitié d’entre eux, en particulier des firmes manufacturières, estiment que cette croissance stimulera leurs ventes. Les exportateurs n’ayant pas de liens avec la production de matières premières anticipent une progression des ventes beaucoup plus forte que les autres entreprises», souligne le rapport.

La BdC ajoute que la dépréciation du dollar canadien continue de toucher les entreprises de diverses manières: «Certaines voient leur compétitivité accrue hors des frontières comme une occasion de réorienter leurs efforts de vente vers les marchés extérieurs ou d’augmenter leurs parts de marché à l’étranger. Les firmes tournées vers le marché intérieur ont déjà bénéficié du renforcement de l’activité dans l’industrie touristique et elles s’attendent à d’autres gains».

Toutefois, la majorité des entreprises paie également plus cher pour importer des équipements, certaines prévoient, en réaction, faire affaire avec des fournisseurs canadiens plutôt qu’étrangers. Enfin, les coûts de production relatifs étant en baisse au Canada, quelques répondants indiquent qu’ils envisagent de ramener la production au pays, indique le document.

La banque souligne que les intentions d’investissement des entreprises canadiennes en machines et matériel ont reculé à un niveau jamais vu depuis la récession de 2009.

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