Dans ce contexte, le département de l’Agriculture aux États-Unis n’aura pas le choix d’abaisser ses prévisions. Les 14 analystes interrogés par Bloomberg estiment que la prévision de production pourrait être réduite de 8,5%. Ce serait la baisse la plus abrupte depuis la sécheresse de 1988 (29%).
L’économie mondiale et les ménages
Un analyste cité par Bloomberg anticipe aussi un autre élément stabilisateur sur le prix. Selon lui, le ralentissement de l’économie mondiale ne peut que tempérer l’appréciation des céréales. « La régression de l’économie mondiale est l’éléphant dans la pièce que personne ne veut regarder », illustre Dale Durcholz, analyste de AgriVisor en Illinois.
L’augmentation du prix du maïs risque malgré tout d’être lourde de conséquences pour l’industrie agroalimentaire et les ménages. « Le maïs est essentiel, car il se retrouve dans la composition de plusieurs mets et est utilisé pour nourrir le bétail, indique Stanley Crouch, stratégiste de Aegis Capital à New York. Nous n’en ressentons pas encore tous les effets. »
« L’augmentation du prix des protéines, provoquée par celle du maïs, fera augmenter les dépenses d’épicerie des ménages », ajoute Michael Swanson, agroéconomiste de Wells Fargo, le plus important créancier agricole chez nos voisins du sud. « Nous espérons un répit, mais nous ne l’aurons pas. »