Flaherty: Il y a un manque de volonté pour régler la crise

Publié le 22/09/2011 à 11:45, mis à jour le 22/09/2011 à 16:36

Flaherty: Il y a un manque de volonté pour régler la crise

Publié le 22/09/2011 à 11:45, mis à jour le 22/09/2011 à 16:36

Par La Presse Canadienne

Il y a un manque de volonté politique en Europe pour régler la crise financière et le Canada risque d'en payer le prix, a prévenu jeudi le ministre des Finances, Jim Flaherty.

Selon lui, une autre crise financière, de la même ampleur que celle qui a frappé en 2008, est actuellement possible si rien n'est fait pour l'enrayer.

M. Flaherty affirme qu'à défaut de trouver des solutions adéquates à la crise de la dette en Grèce qui pourrait se retrouver en situation de faillite l'économie mondiale sera en danger.

Il a sonné l'alarme jeudi matin, peu avant son départ pour une rencontre des ministres des Finances des pays du G20, qui a lieu à Washington.

Ce manque de volonté se voit notamment au sujet de la crise de la dette grecque, a indiqué M. Flaherty.

"Nous en parlons depuis janvier 2010".

Il a souligné avec un peu d'impatience que ce problème a été discuté en profondeur lors de rencontres et d'appels conférence entre les ministres des Finances de divers pays depuis près de deux ans et qu'il y a un besoin non seulement pour une volonté politique mais aussi pour une prise de décision.

Les commentaires du ministre Flaherty font suite à une lettre envoyée jeudi par le premier ministre Stephen Harper et d'autres dirigeants, dont celui du Royaume-Uni, au président français Nicolas Sarkozy, qui assure actuellement la présidence du G20.

Les signataires de cette lettre plaident en faveur d'actions concrètes au prochain Sommet du G20 à Cannes, en France, en novembre 2011, afin d'assurer la croissance et la stabilité économique mondiale. Et ils montrent du doigt les niveaux d'endettement de certains pays européens qu'ils voient comme une menace à l'économie mondiale.

Se faisant demander s'il n'y avait pas une insatisfaction qui se dégageait du ton de cette lettre, M. Flaherty a opiné.

"Il y a certaines frustrations justifiées au sujet du manque de volonté politique en Europe".

Et selon lui, le Canada paie le prix de la situation qui persiste de l'autre côté de l'Atlantique.

Si la question de la dette grecque n'est pas réglée, "la situation deviendra critique, bien franchement", a déclaré M. Flaherty en point de presse à Ottawa.

"On aura le même genre de crise que l'on a eu en octobre 2008, alors c'est mieux de tenter de prévenir les choses que de devoir réagir à une autre crise", a-t-il commenté.

M. Flaherty estime que les pays aux prises avec des déficits fiscaux majeurs doivent maintenir leurs engagements et trouver des solutions. Quant aux autres pays d'Europe, ils doivent affirmer de façon claire qu'ils vont s'occuper de cette crise si des pays comme la Grèce ne remplissent pas leurs obligations en matière de réforme.

La situation en Europe doit être réglée car elle créé de l'incertitude sur les marchés, a ajouté M. Flaherty.

"Et l'incertitude est l'ennemi", a-t-il lancé.

Il signale de plus que les Européens doivent être prêts à recapitaliser leurs banques afin d'éviter que la situation ne dégénère.

La réunion de Washington en fin de semaine réunira aussi des représentants du Fonds monétaire international (FMI), de la Banque mondiale ainsi que des gouverneurs des banques centrales des pays du G20.

Mais les objectifs de M. Flaherty pourraient être difficiles à atteindre. Les mesures pour contrôler la dette de la Grèce sont impopulaires et font l'objet de protestations monstres et de manifestations de la part d'une population qui n'arrive plus à joindre les deux bouts. Le gouvernement grec s'en trouve menacé.

Jeudi, les transports en commun, les taxis et les enseignants étaient en grève à Athènes pour protester contre les nouvelles mesures d'austérité. Celles-ci visent à obtenir le déblocage de nouveaux prêts, justement destinés à éviter un défaut de paiement de la Grèce en octobre.

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