États-Unis: la confiance des consommateurs plonge en février

Publié le 27/02/2024 à 13:38

États-Unis: la confiance des consommateurs plonge en février

Publié le 27/02/2024 à 13:38

Par AFP

L’état du marché du travail et l’environnement politique du pays inquiétant les Américains, à huit mois de l’élection présidentielle. (Photo: Getty Images)

Washington — La confiance des consommateurs a chuté aux États-Unis en février, surprenant les analystes qui prévoyaient une hausse, l’état du marché du travail et l’environnement politique du pays inquiétant les Américains, à huit mois de l’élection présidentielle.

L’indice mesurant cette confiance est tombé à 106,7 points, contre 110,9 en janvier — chiffre révisé à la baisse —, selon l’enquête mensuelle du Conference Board publiée mardi.

Cela a déçu les analystes qui attendaient 115,1 points, selon le consensus de Market Watch.

«La baisse de la confiance des consommateurs en février a interrompu une hausse de trois mois, reflétant l’incertitude persistante concernant l’économie américaine», a déclaré Dana Peterson, cheffe économiste au Conference Board, citée dans le communiqué.

Elle relève par ailleurs que «l’inflation est restée la principale préoccupation des consommateurs», ceux-ci étant, néanmoins, «désormais un peu moins préoccupés par les prix de l’alimentation et de l’essence, qui ont baissé ces derniers mois».

En revanche, «ils sont davantage préoccupés par la situation du marché du travail et par l’environnement politique américain», souligne l’économiste.

L’inflation a ralenti en janvier aux États-Unis, mais moins que prévu cependant, à 3,1% sur un an, selon l’indice CPI. Elle n’est donc pas repassée sous les 3% comme cela était espéré, faisant craindre un rebond.

Les responsables de la banque centrale américaine (Fed) qui ont pris la parole ces dernières semaines ont ainsi souligné l’importance de ne pas commencer trop vite à abaisser les taux. Ils veulent être certains que la trajectoire de l’inflation à la baisse soit durable.

Quant au marché de l’emploi, bien que toujours très vigoureux, et avec un taux de chômage de 3,7% seulement, il montre des signes de ralentissement. Après deux années de pénurie de main-d’œuvre, la situation semble en effet progressivement se rééquilibrer, rendant plus difficile la recherche d’emploi.

Et, les perspectives économiques étant incertaines, les entreprises pourraient être amenées à moins embaucher.

«Les Américains sentent le marché du travail se resserrer et comprennent que même si le taux d’inflation est plus faible, il reste inconfortablement élevé», a commenté Robert Frick, économiste pour Navy Federal Credit Union.

Il souligne par ailleurs qu’en règle générale, «les élections nationales influencent fortement la perception de l’économie».

 

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