Environnement : qui paiera la facture ? demande l'OCDE
Publié le 05/03/2008 à 16:09
L'organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) prévoit des "dommages irréversibles" si des mesures environnementales ambitieuses ne sont pas bientôt entreprises. La bonne nouvelle est que l'OCDE évalue que ces politiques pourraient être adoptées à faible coût, soit environ 1 % du PIB mondial prévu en 2030. Il faut toutefois déterminer qui va payer cette facture… Le secrétaire-général de l'OCDE, Angel Gurría, souligne que l'un des principaux défis à résoudre sera de déterminer "qui va payer quoi" :"L'aspect distributionnel sera aussi important que le progrès technologique et le choix des instruments [politiques]. Trouver les meilleures solutions nécessitera une volonté politique et une coopération internationale d'une échelle sans précédent", explique-t-il. Le dirigeant de l'OCDE a identifié quatre secteurs d'intervention clés : les changements climatiques, l'appauvrissement de la diversité biologique, l'accès à l'eau et l'impact de la pollution sur la santé. Dans"Perspectives de l'environnement de l'OCDE à l'horizon 2030", l'organisation basée à Paris stipule qu'il faut avant tout miser sur les mécanismes de marché, comme la tarification de l'eau, l'échange de quotas d'émissions, la taxation des déchets,…"Afin de contenir les coûts et de fournir des incitatifs à l'innovation, les politiques doivent apposer un prix sur les"mauvais" choix, plutôt que de subventionner les"bons" choix", explique M. Gurrià. Il ajoute que les défis environnementaux actuels ne peuvent pas être réglés uniquement pas des ministres de l'environnement : ils ont besoin d'un soutien actif du premier ministre et du reste du cabinet. Pour aller plus loin : http://www.oecd.org/document/17/0,3343,fr_2649_201185_40229521_1_1_1_1,00.html OCDE