La hausse des coûts de l'énergie renforcera l’importance des mesures en matière d’efficacité énergétique au sein des ménages, selon un rapport spécial d'Études économiques Scotia.

Si des progrès considérables ont déjà été accomplis en matière d'amélioration de l'efficacité énergétique des ménages, il reste encore du travail à faire, conclut le rapport intitulé «Energizing Household Energy Efficiency».

«Les coûts élevés de l'énergie, sous-tendus par une hausse de quelque 40 % du prix de l'essence et du combustible de chauffage au cours des deux dernières années, ont eu des répercussions sur la confiance des consommateurs, sur leur pouvoir d'achat et, en fin de compte, sur leurs dépenses», a affirmé Adrienne Warren, économiste principale à Études économiques Scotia et auteure du rapport.

Selon l’économiste, les dépenses des ménages consacrées à l'énergie ont totalisé environ 60 milliards de dollars en 2010, soit environ 4500 dollars par foyer. «Nous estimons que l'augmentation des coûts de l'énergie gonflera ce total de près de six milliards de dollars en 2011», a précisé Mme Warren.

En moyenne, les coûts de l'énergie ont dépassé la progression du taux général d'inflation depuis les années 1980, et cette tendance s'est renforcée au cours de la dernière décennie, selon Adrienne Warren. Bien que les tendances du prix du gaz naturel demeurent encourageantes pour les consommateurs, l’économiste principale à Études économiques Scotia estime que le risque se situe plutôt du côté de la hausse des coûts de l'électricité et des prix du pétrole, qui demeurent élevés.

L’étude démontre également que malgré des améliorations en matière d'efficacité énergétique dans les secteurs résidentiel et du transport au cours des deux dernières décennies, le pourcentage des dépenses des ménages consacrée à la consommation d'énergie est demeurée relativement stable, soit de 6 % à 7 %.

Toutefois, rappelle l’auteure, la réduction de la consommation d'énergie au sein des ménages, ou à tout le moins le ralentissement de l'augmentation de la consommation, pourrait générer des économies appréciables à long terme.

Le rapport dénote un certain nombre de tendances encourageantes visant à améliorer l'efficacité énergétique des foyers. Par exemple, les consommateurs canadiens optent pour des véhicules plus petits et plus efficaces sur le plan de la consommation de carburant. Aussi, davantage de Canadiens choisissent de vivre dans des zones urbaines, dans des logements à haute densité (qui sont plus écoénergétiques que les maisons détachées traditionnelles), ce qui entraîne également une baisse de l'utilisation des véhicules motorisés en raison de la proximité des services et du transport en commun.

Par ailleurs, en plus des nouveaux projets de construction qui sont de plus en plus écoénergétiques, les Canadiens investissent considérablement dans des travaux de rénovation et de modernisation écoénergétiques.

Selon Adrienne Warren, les dépenses consacrées aux rénovations et aux modifications constituent le secteur des investissements dans l'habitation qui croît le plus rapidement depuis les dix dernières années, à raison d'une augmentation annuelle moyenne de 8 % en pourcentage rajusté en fonction de l'inflation. «L'industrie de la rénovation, qui représente 45 milliards de dollars, se rapproche des nouveaux projets de construction, en fait de valeur monétaire totale», a noté l’économiste.

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