Effets pervers des rachats d'actions

Publié le 01/03/2010 à 07:19

Effets pervers des rachats d'actions

Publié le 01/03/2010 à 07:19

Par Jean-Paul Gagné

Blogue. Des données du Center for Competitiveness de l'Université du Massachusetts Lowell publiées par le magazine Report on Business de mars 2010 montrent les effets pervers des rachats d'actions.

On sait que cette tactique est utilisée assez fréquemment par les sociétés pour réduire l'encours de leurs actions et, ainsi, faire monter leur bénéfice net par action et du même coup leur valeur en Bourse. Cela peut être très favorable à l'enrichissement des dirigeants qui reçoivent des options d'actions d'actions.

On y a surtout recours lorsque le prix de l'action est faible pour utiliser des liquidités dont on ne sait trop quoi faire ou encore pour éliminer l'effet de dilution des nouvelles actions émises lors de l'exercice des options d'achat d'actions attribués aux dirigeants.

Cette tactique, qui paraît favorable aux actionnaires à première vue, produit plusieurs effets pervers, dont l'affaiblissement de la structure de capital de l'entreprise et la réduction de sa compétitivité. Si plus de capital était laissé dans l'entreprise, celle-ci pourrait l'utiliser pour développer des projets, faire des investissements permettant d'accroître sa productivité, innover et même faire de la recherche et développement. À long terme, ces investissements seraient favorables à la pérennité de la société.

Menace à la survie

Les rachats d'actions peuvent même conduire à nuire à la survie des entreprises.

Ainsi, des données du Center for Competitiveness nous apprennent que General Motors a dépensé 20 milliards de dollars pour des rachats d'actions entre 1986 et 2002. GM aurait pu bénéficier de ces sommes pour améliorer la qualité de ces voitures et devenir plus concurrentielle. Résultat éclatant de sa mauvaise gestion, GM est aujourd'hui la propriété majoritaire du gouvernement américain, ayant été sauvée de la faillite par les contribuables.

Il en va ainsi pour plusieurs autres grandes sociétés américaines, qui ont été sauvées de la faillite in extremis par les contribuables à la suite de crise financière créée par leurs propres conneries. Parmi elles, Citibroup, qui a racheté pour 42 milliards d'actions de 2000 à 2007.

Lehman Brothers, qui n'a pu être sauvée après que le gouvernement britannique eût empêché Barclays Bank d'en prendre le contrôle, avait fait des rachats d'actions de 16,8 milliards de dollars dans les huit années précédant sa faillite.

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