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Le Canada pourrait être confronté à une croissance économique au ralenti et ce, même si les États-Unis parviennent à éviter un défaut de paiement ou une décote de leur note de crédit, ont prévenu des économistes, mercredi.
Le gouvernement américain doit faire des coupes dans ses dépenses de l'ordre de 2 à 4 billions $ sur une période de dix ans, ce qui retarderait la reprise économique des États-Unis. Cela aurait par répercussion un effet de ralentissement sur la relance au Canada, en raison des liens économiques très étroits entre les deux pays.
Washington est aux prises, depuis mai, avec une dette de plus de 14 billions $ _ soit la limite d'emprunt fixée par le Congrès _ et tente ces jours-ci d'arriver à un accord pour rehausser ce plafond, sans quoi les États-Unis pourraient ne plus être en mesure de payer leurs obligations après le 2 août.
Le pays pourrait devoir se résoudre à effectuer des coupes totalisant environ la moitié de ses dépenses, menaçant du même coup les prestations de sécurité sociale, les sommes engagées dans la défense, voire même les salaires des fonctionnaires.
Christopher Ragan, un professeur associé en économie de l'Université McGill, soutient qu'une reprise lente de l'économie chez le plus important partenaire d'affaires du Canada provoquerait une onde de choc dans les secteurs de l'exportation du pays, qui peinent à revenir aux niveaux des années précédant la récession.
Une faible croissance aux États-Unis entraîne une baisse de la demande dans plusieurs secteurs de l'exportation canadienne _ notamment dans ceux du pétrole, de l'essence, de l'automobile, du papier journal, du bois, des engrais et de la métallurgie.
Cela provoquerait par la suite une diminution du nombre d'emplois et une croissance beaucoup plus faible que ce qui serait souhaitable pour l'économie nationale.
Une réduction d'un pour cent de la croissance américaine se traduit par ailleurs par une baisse de 0,5 pour cent au Canada, a expliqué l'économiste en chef de RBC Marché des capitaux, Craig Wright.
