La reprise mondiale, la montée en puissance de la Chine et l'emploi ont été au menu des discussions mercredi au premier jour du 41e Forum économique mondial (WEF) de Davos, qui réunit jusqu'à dimanche 2500 participants dans les Alpes suisses. Le président russe Dimitri Medvedev devait prononcer le discours inaugural en fin de journée.
Trente-cinq chefs d'État et de gouvernement, 80 ministres, huit banquiers centraux et 1400 membres du monde de l'économie assisteront à la réunion, qui a pour thème cette année "Normes communes pour une nouvelle réalité".
Le Forum s'est ouvert dans un certain climat d'optimisme. "Il y a une reprise économique mondiale", a déclaré l'économiste américain Nouriel Roubini, devenu célèbre pour avoir prédit la crise mondiale survenue en 2008, et qui mettait en garde il y a encore quelques mois contre le risque d'une "récession à deux chiffres". "La confiance augmente" et la disponibilité du crédit s'accroît, a-t-il noté. Reste qu'aux États-Unis et en Europe la croissance reste faible et le chômage élevé, a-t-il averti.
Le Forum s'est également penché mercredi sur l'influence croissante de la Chine, qui a ravi au Japon l'an dernier sa place de deuxième économie mondiale et devrait à nouveau connaître une forte croissance en 2011. Martin Sorrell, directeur général du géant de la publicité WPP, a préconisé de ne plus qualifier la Chine de pays "émergent".
La Chine et l'Inde ont envoyé leur plus importante délégation à Davos à l'occasion de cette édition. "Dans dix ans, les économies du monde émergent dépasseront 20 000 milliards $ US, soit l'équivalent de l'économie américaine", a affirmé Azim Premji, président de la société indienne Wipro.
