Charbon et pétrole : Ottawa obligera le captage et le stockage de carbone

Publié le 10/03/2008 à 09:53

Charbon et pétrole : Ottawa obligera le captage et le stockage de carbone

Publié le 10/03/2008 à 09:53

Par lesaffaires.com
Les nouveaux projets d'exploitation des sables bitumineux et les nouvelles centrales au charbon n'auront dorénavant d'autre choix que de capter et stocker le carbone. C'est ce que plusieurs médias rapportent ce matin, citant le ministre fédéral de l'Environnement, John Baird, qui veut resserrer les normes pour les émissions industrielles de gaz à effet de serre (GES) annoncées en avril 2007. Les installations existantes ne seraient pas soumises à cette nouvelle obligation, tout comme l'exploitation pétrolière conventionnelle. Le Canada deviendrait le premier pays au monde à systématiquement imposer le captage et le stockage de carbone (CSC). Ce procédé, très couteux, permet de séparer les émissions de dioxyde de carbone (CO2) des effluents industriels et de les enfouir dans des puits géologiques comme des anciennes mines. Or si cette approche est théoriquement intéressante, le CSC n'a pas encore été appliquée de manière commerciale. Un seul projet d'échelle industrielle existe au Canada, en Saskatchewan, et il profite d'importantes subventions gouvernementales. Le plus récent budget fédéral inclut d'ailleurs l'octroi de 240 millions de dollars à un projet pilote de CSC afin d'enfouir les émissions de CO2 d'une centrale électrique au charbon dans la même province. Le ministre Baird affirme que les cibles par intensité annoncées dans son plan vert de l'an dernier resteront, même si une révision de leur efficacité est prévue pour 2012. Rappelons que les secteurs industriels visés par le plan doivent diminuer la quantité d'émission de GES par unité de production de 18 % entre 2006 et 2010. L'objectif à moyen terme est de réduire les émissions nettes (et non leur intensité) de 20 % entre 2006 et 2020. Même si cette cible est atteinte, les émissions canadiennes demeureront toutefois bien au-delà des cibles du Protocole de Kyoto, qui nécessite une réduction de 6 % sous le niveau de 1990. Or les émissions du Canada ont bondi de 28 % entre 1990 et 2006. Les industries albertaines, et surtout son important secteur pétrolier, seraient les plus touchées par la mise en place systématique du CSC. Cette province et l'Ontario sont responsables des deux tiers des émissions industrielles au pays, mais l'Ontario a déjà annoncé son intention de fermer ses centrales au charbon et d'abandonner cette filière pour investir dans le nucléaire et les énergies renouvelables. Le Québec compte pour sa part 53 grands émetteurs finaux (de plus de 100 000 tonnes de GES par année), qui rejettent annuellement 22 mégatonnes de CO2, ou 7,9 % du total canadien. Le gouvernement fédéral dévoilera tous les détails de son plan, y compris les modalités de fonctionnement de son système d'échange de crédits d'émission, cette semaine. Pour aller plus loin : http://www.theglobeandmail.com/servlet/story/RTGAM.20080310.wbaird10/BNStory/National/home Globe and Mail http://www.cyberpresse.ca/article/20080310/CPENVIRONNEMENT/803100650/6108/CPENVIRONNEMENT La Presse

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