La plus importante firme alimentaire de la planète, le géant helvétique Nestlé, a fait savoir lundi qu'elle collaborera avec une organisation sans but lucratif pour déterminer si les cultivateurs de Côte d'Ivoire de qui elle achète du cacao ont recours au travail des enfants.
Nestlé et d'autres grands chocolatiers se sont engagés, en 2001, à ne plus faire affaire avec des fournisseurs qui utilisent des enfants comme ouvriers, mais peu de progrès ont été réalisés au cours de la dernière décennie.
Nestlé entend maintenant collaborer avec la Fair Labor Association (FLA), un groupe international qui a vu le jour dans la foulée d'un comité mis sur pied par l'administration Clinton, pour enquêter sur ses fournisseurs de cacao.
C'est la première fois qu'une entreprise alimentaire a recours à la FLA, dont les services ont déjà aidé des fabricants de vêtements et de souliers à nettoyer leurs chaînes d'approvisionnement.
Le président et chef de la direction de la FLA, Auret van Heerden, a expliqué que son organisme entend visiter des fermes à l'improviste. L'opération, dont les résultats seront annoncés au printemps de 2012, coûtera moins de 500 000 $ US à Nestlé, a-t-il ajouté.
La Côte d'Ivoire produit 35 pour cent du cacao mondial, pendant que la culture du cacao et du café représentent 15 pour cent de son produit intérieur brut. Le pays a produit 1,48 million de tonnes de cacao l'an dernier, un record atteint en dépit d'une crise politique qui a pratiquement dégénéré en guerre civile.
