Outre les informations nutritionnelles comme la quantité de glucides, de lipides et de protéines, plusieurs produits d'alimentation porteront bientôt la quantité de gaz à effet de serre généré dans le cadre de leur cycle de vie. Le géant de l'alimentaire britannique Tesco le fait déjà pour plusieurs de ces produits, et l'entreprise a promis plus tôt cette année d'apposer une étiquette carbone sur ces 100 000 produits. Le gouvernement Blair veut maintenant élaborer une méthodologie standard qui permettra à toutes les entreprises d'évaluer leurs produits et services sur la même base. Le ministère de l'Environnement de la Grande-Bretagne a paraphé un partenariat avec l'entreprise Carbon Trust, qui a depuis quelques années développé une expertise en la matière. Un troisième partenaire, le Bureau britannique des standards, utilisera d'ailleurs la méthodologie de Carbon Trust comme point de départ afin de développer la méthodologie nationale. L'utilisation de ce standard se fera sur une base volontaire, mais il est fort à parier que son adoption par certains leaders, comme Tesco, pourrait mener au ralliement des autres entreprises. "La meilleure manière permettant actuellement aux consommateurs de saisir l'impact qu'ont les produits qu'ils achètent sur l'environnement est par la distance parcourue, mais des facteurs aussi importants sont les matériaux de base utilisés, le procédé de fabrication et la fin de vie des produits", a précisé au Guardian Euan Murray, manager stratégique chez Carbon Trust. Par exemple, un petit sac de croustilles de 34g en vente chez Tesco porte dorénavant une étiquette de 75g de GES, soit plus de deux fois son poids. Presque la moitié des émissions de GES proviennent de la culture de la patate, beaucoup plus que le processus de production. Le transport vers les points de vente contribue très peu au bilan de GES de ces croustilles, rapporte The Independent. Les étiquettes carbones permettront de mieux informer les consommateurs dans leurs choix quotidiens. Il aurait toutefois pu être intéressant de réfléchir à la possibilité de mettre sur pied une méthodologie qui dépasse les émissions de GES pour analyser l'impact sur l'environnement des produits d'un point de vue global, en incluant la toxicité et l'utilisation de ressources rares, par exemple. Une telle méthodologie aurait toutefois été encore plus complexe à définir et appliquer que celle sur les GES, à propos de laquelle des consultations auprès des parties prenantes commenceront cet été. Pour aller plus loin : http://www.defra.gov.uk/news/2007/070530a.htm Ministère de l'Environnement http://news.independent.co.uk/business/comment/article2562632.ece The Independent http://environment.guardian.co.uk/climatechange/story/0,,2091722,00.html?gusrc=rss&feed=29 The Guardian