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La direction de Couche-Tard est surprise de la décision des représentants syndicaux au conseil de Statoil Fuel & Retail (SFR) de voter contre son projet d'acquisition.
La Presse Canadienne faisait état jeudi d'échos de presse norvégiens à l'effet que les trois représentants syndicaux au conseil de l'entreprise avaient voté contre l'offre d'achat de 2,8 G$ de la société québécoise. Les cinq autres membres du conseil ont avalisé la transaction.
"Nous n'étions pas au courant du détail du vote du conseil. Nous avons eu des rencontres avec les représentants syndicaux et pourtant ces rencontres ont bien été", a indiqué à Les Affaires le chef de la direction financière de Couche-Tard, Raymond Paré.
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"Les relations avec les employés ne sont pas mauvaises du tout. Ca a très bien été", a-t-il assuré.
En conférence de presse, mercredi, le président Alain Bouchard avait indiqué que huit représentants syndicaux de l'entreprise avaient été rencontrés, et que tous avaient convenu de travailler ensemble. "Nous sommes d'accord pour travailler ensemble et nous nous sommes entendus pour dire que sur certaines choses on ne s'entendrait pas", avait-il lancé avec une pointe d'humour.
En entrevue au quotidien le représentant Aftenposten, Ketil Johannessen a qualifié la vente de "trahison", se disant déçu que la pétrolière d'État Statoil, qui contrôle SFR à hauteur de 54%, abandonne si rapidement son ancienne filiale de distribution. SFR est entrée à la Bourse d'Oslo comme entité indépendante en octobre 2010.
Selon lui, Couche-Tard ne possède pas tout le savoir faire nécessaire pour intégrer les activités de SFR. Il craint que l'entreprise revende des actifs, notamment des immeubles et des terrains, et se désole que la classe politique norvégienne n'ait pas dénoncé la transaction.
En entretien avec Les Affaires, jeudi, le président de Couche-Tard, Alain Bouchard, a indiqué qu'il n'était pas dans l'intention de l'entreprise de se défaire du parc immobilier de SFR. Un certain projet de délestage immobilier était dans les cartons pour 2014. "Je leur ai demandé de mettre ça sur la glace. Les règles comptables incluent maintenant l'obligation de prendre les loyers dans l'endettement d'une société, ce n'est plus comme à l'époque du "off balance sheet"", a-t-il notamment indiqué.
Raymond Paré a de son côté soutenu que la direction de Couche-Tard allait continué à être ouverte à la collaboration des employés norvégiens. Il a soutenu qu'en Amérique du nord, Couche-Tard avait plusieurs comités auxquels participaient ses employés et que, malgré tout le bruit entourant les opérations de syndicalisation, les relations étaient bonnes.
Il dit vouloir laisser à la direction norvégienne le soin de mettre en place la structure qui sera la mieux adaptée à la pratique européenne qui consiste à avoir des employés qui participent aux décisions. "Ce sera à eux de décider qu'elle est la meilleure façon de faire", a-t-il indiqué.
