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Les représentants des employés de Statoil Fuel & Retail (SFR) s'opposent vivement à l'acquisition du détaillant norvégien par Alimentation Couche-Tard (TSX:ATD.B), rapportent des médias du pays scandinave.
Le représentant syndical au conseil d'administration de SFR, Ketil Johannessen, a indiqué au quotidien financier Dagens Naeringsliv que lui et les deux autres représentants des employés au sein du conseil, Anne Martha Stover et Petter Vadal, ont voté contre la vente à Couche-Tard.
Or, dans le communiqué publié mercredi par SFR, aucune mention n'a été faite de ces trois votes défavorables. Les cinq autres membres du conseil ont avalisé la transaction.
En entrevue au quotidien Aftenposten, M. Johannessen a qualifié la vente de "trahison", se disant déçu que la pétrolière d'État Statoil, qui contrôle SFR grâce à une participation de 54 pour cent, abandonne si rapidement son ancienne filiale de distribution. SFR est entrée à la Bourse d'Oslo comme entité indépendante en octobre 2010.
Selon M. Johannessen, Couche-Tard ne possède pas tout le savoir-faire nécessaire pour intégrer les activités de SFR. Il craint que l'entreprise québécoise revende des actifs de SFR, notamment des immeubles et des terrains, et se désole que la classe politique norvégienne n'ait pas dénoncé la transaction proposée.
De son côté, Leif Sande, du syndicat Industri Energi, qui représente des employés de SFR, a accusé les dirigeants de vouloir démanteler Statoil pour la vendre en pièces détachées.
L'Association norvégienne des agriculteurs a quant à elle publié un communiqué dans lequel elle s'inquiète des conséquences de la transaction de 2,7 milliards $ sur le maintien des services de SFR dans les régions rurales.
Lors de l'annonce de la transaction, mercredi, Statoil Fuel & Retail a soutenu que l'offre de Couche-Tard valorisait avantageusement l'entreprise. Aux yeux de la direction, Couche-Tard est le bon partenaire pour accélérer la croissance de SFR.
L'action de Couche-Tard a reculé de 2,2 pour cent jeudi pour clôturer à 38,75 $, à la Bourse de Toronto. Mercredi, le titre avait gagné plus de 15 pour cent.
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