Rona combat à la fois la pauvreté et la concurrence

Publié le 09/01/2010 à 00:00

Rona combat à la fois la pauvreté et la concurrence

Publié le 09/01/2010 à 00:00

L'endroit est inusité pour nous recevoir. C'est dans un entrepôt vaguement désaffecté de l'est de Vancouver que les dirigeants de Rona nous ont donné rendez-vous. Pourtant, nous pouvons lire la fierté dans les yeux des marchands locaux venus assister à la remise des diplômes de ce qu'on appelle l'Atelier de fabrication de Rona.

Présent en Colombie-Britannique depuis 2001, à la suite de l'acquisition de Revy, Rona a choisi de concrétiser son engagement aux Jeux de Vancouver en démarrant, en 2007, un programme de parrainage de jeunes défavorisés du Downtown Eastside.

Il suffit d'une brève promenade dans ce quartier pour se convaincre de la misère extrême qui y prévaut. L'hiver, en raison de la clémence du climat, des milliers de sans-abri venus du Canada tout entier y affluent. On s'y adonne à la vue de tous à la consommation de drogue et à la prostitution. " Tous ceux qui sont ici n'ont pas la moindre idée de ce que ces jeunes ont traversé ", affirme Russ Jones, directeur du développement des affaires, Programmes olympiques, de Rona, visiblement ému.

De la rue à charpentier

Arrivé à Vancouver avec 50 $ pour se nourrir et deux mois de loyer, Bastien Beaucage, un jeune Québécois, a bénéficié du programme de Rona. Il est aujourd'hui charpentier et forme d'autres jeunes défavorisés. " J'ai été vraiment béni ", nous confie-t-il. Depuis 2007, quelque 64 personnes ont terminé le programme de formation de Rona, ce qui représente un taux de réussite de 80 %. Quelque 11 000 articles en bois ont été construits, comme de petits abris qui serviront à protéger les bénévoles du froid.

Au-delà de l'aspect purement philanthropique de sa démarche, Rona vise à renforcer la crédibilité de sa marque à l'échelle nationale. Tout un défi, dans un pays où on est souvent québécois, albertain ou acadien avant d'être canadien, confiait à Les Affaires en juin dernier, le pdg de Rona, Robert Dutton. Se déployer à Vancouver est d'autant plus stratégique pour l'entreprise que son éternel concurrent, l'américaine Home Depot, a mis un terme à sa commandite de l'équipe olympique américaine en 2009 et sera donc absente de l'événement.

Dans le même esprit, Rona commandite également la Ligue canadienne de football et les Maple Leafs de Toronto, où elle rejoint cependant une clientèle masculine.

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