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Le regroupement national des Inuits et l'Institut canadien de la fourrure iront en appel de la décision rendue cette semaine par la Cour de justice de l'Union européenne de rétablir l'embargo sur les produits du phoque.
La Cour avait suspendu l'application de l'embargo dans les heures précédant sa mise en oeuvre, le 19 août dernier.
Le regroupement autochtone et l'Institut, qui représentent 16 organisations liées à l'industrie des produits du phoque, déplorent la décision de lever l'injonction alors que le tribunal n'a pas encore rendu de décision sur le fond de la question.
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La porte-parole du regroupement Inuit, Mary Simon, estime toutefois que la décision européene est un recul mineur. Elle affirme que l'attitude européenne traduit une perception coloniale dépassée et discréditée, fondée sur une campagne de désinformation cynique menée par les groupes de défense des animaux.
De son côté, le directeur exécutif de l'Institut, Rob Cahill, estime que l'embargo est discriminatoire et injuste et qu'il ignore complètement les principes de conservation.
Mme Simon invite les Européens à s'éduquer sur les raisons pour lesquelles la chasse aux phoques est non seulement légale, respectueuse et durable mais aussi nécessaire pour maintenir l'équilibre de l'écosystème marin.
Les intervenants en faveur de la chasse et de l'exploitation des produits du phoque font valoir qu'il y a, selon plusieurs scientifiques, une surpopulation de phoques gris et que cette situation explique l'incapacité des stocks de morue à revenir à des niveaux acceptables.
