Après avoir vu sa marge bénéficiaire chuter substantiellement au troisième trimestre, le distributeur de pièces d'auto Uni-Sélect (TSX:UNS) a mis en place une série de mesures pour redresser la situation.

L'entreprise de Boucherville a notamment raboté les salaires et avantages sociaux de certains de ses employés en plus d'augmenter les prix de vente de plusieurs de ses produits.

Au cours de la période qui a pris fin le 30 septembre, Uni-Sélect a enregistré un bénéfice net de 16,6 millions $ US (77 cents US par action), en hausse de 26 pour cent par rapport aux 13,2 millions $ US (67 cents US par action) dégagés pendant le trimestre correspondant de l'an dernier.

Les résultats sont en deçà des attentes des analystes financiers sondés par Thomson Reuters. Ceux-ci tablaient en moyenne sur un bénéfice par action de 84 cents US alors que le BPA ajusté de l'entreprise, qui exclut certains éléments exceptionnels, s'est établi à 79 cents US.

Uni-Sélect a pâti de la baisse de sa marge bénéficiaire, qui est passée de 7,6 pour cent l'an dernier à 6,5 pour cent cette année. La diminution s'explique par la hausse du coût du carburant, une composition défavorable des produits vendus et la vive concurrence découlant des conditions économiques difficiles aux États-Unis.

"Nous ne sommes pas satisfaits du tout de la réduction de nos marges aux États-Unis", a déclaré mardi le grand patron d'Uni-Sélect, Richard Roy, au cours d'une téléconférence avec les analystes.

Le chiffre d'affaires a progressé de 41 pour cent pour atteindre 472,5 millions $. L'augmentation provient surtout de l'acquisition de l'entreprise américaine FinishMaster, conclue en janvier, mais aussi d'une croissance interne de 4,1 pour cent (8,2 pour cent au Canada et 2,4 pour cent aux États-Unis).

M. Roy a dit s'attendre à ce que les résultats du quatrième trimestre bénéficient de la mise en place des mesures de "gestion proactive des marges", qui doivent procurer des économies annualisées de 10 millions $, et de l'intégration des activités floridiennes de Parts Depot, acquises à la fin octobre.

L'entreprise a également fermé ses entrepôts de Québec, Regina et Kelowna pour réduire ses coûts.

Exception faite du troisième trimestre, Uni-Sélect a connu jusqu'ici une bonne année 2011 sur le plan des profits, de sorte que les actionnaires peuvent s'attendre à une hausse du dividende en 2012, a indiqué Richard Roy.

La priorité de l'entreprise demeurera toutefois la réduction de sa dette à long terme, qui totalisait 294 millions $ US à la fin septembre.

L'action d'Uni-Sélect a clôturé à 25,99 $ mardi, en baisse de 1,4 pour cent, à la Bourse de Toronto.