La CSN veut forcer Alimentation Couche-Tard à rouvrir le dépanneur syndiqué que l'entreprise a fermé la semaine dernière, à Montréal, et à l'exploiter avec une convention collective décrétée par un arbitre jusqu'à l'échéance de ce contrat de travail.

La centrale syndicale a déclenché une offensive juridique tous azimuts, estimant qu'il est nécessaire d'envoyer un message clair à la suite de la fermeture de l'établissement situé à l'angle des rues Iberville et Jean-Talon, une fermeture qu'elle qualifie de sauvage.

La CSN invoque la négociation de mauvaise foi pour demander à la Commission des relations de travail d'obliger Couche-Tard à fournir les états financiers du commerce, puisque l'entreprise a justifié la fermeture par un manque de rentabilité.

Elle veut aussi que la Commission oblige Couche-Tard à rouvrir le dépanneur, réembaucher le personnel mis à pied par la fermeture et maintenir les activités jusqu'à l'échéance d'une première convention collective. Le syndicat a demandé à cet effet au ministère du Travail de nommer un arbitre pour déterminer les conditions de travail qui seraient contenues dans cette éventuelle convention collective.

La CSN ajoute que l'employeur a déjà violé les lois du travail en fermant l'établissement sans avis préalable et sans paie de vacances. Le syndicat n'écarte pas non plus la possibilité de soutenir d'éventuelles poursuites au civil des travailleurs licenciés.

La CSN promet par ailleurs de poursuivre intensivement sa campagne de syndicalisation des dépanneurs Couche-Tard et dénonce l'attitude de l'entreprise, qu'elle associe à une mentalité du 19e siècle qui n'a plus sa place et qui représente une atteinte au droit des travailleurs de se regrouper.

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