Dollarama : des analystes font la fine bouche, son action perd 2,4 %

Publié le 12/06/2014 à 09:40, mis à jour le 12/06/2014 à 11:37

Dollarama : des analystes font la fine bouche, son action perd 2,4 %

Publié le 12/06/2014 à 09:40, mis à jour le 12/06/2014 à 11:37

Par Dominique Beauchamp

Le détaillant chouchou des investisseurs Dollarama a plus de mal à plaire à ses partisans.

Une hausse de 3,3 % des ventes comparables, de 12 % des revenus et de 26 % du bénéfice, au premier trimestre, n’était pas à la hauteur de certaines attentes.

L’action de Dollarama (Tor, DOL. 92,85 $) perd donc 2,4 % en Bourse. Ce recul survient toutefois après un bond de 37 % depuis un an.

C’est le sort des entreprises qui se négocient à une évaluation élevée de 25,5 fois les bénéfices prévus dans 12 mois.

« Une rentabilité inférieure aux attentes et un rachat d’actions moins actif pèseront sur le titre aujourd’hui », indique Jim Durran, de Barclays.

Dollarama prévoit racheter 3,5 % des ses actions au lieu de la proporion de 10 % éliminée depuis un an.

Les marges sous la loupe

Commentant avant l’assemblée annuelle de 10h00, trois analystes jugent que les résultats trimestriels sont solides, mais trouvent tous à redire concernant la qualité du bénéfice par action ou encore les marges.

Peter Sklar, de BMO Marchés des capitaux, note que sans l’échelonnement de son amortissement, un changement comptable, le bénéfice aurait été de 0,74 $ par action, au premier trimestre, inférieur à ses prévisions et au consensus.

Sur une base ajusté la hausse du bénéfice par action est donc de 18 % au lieu du 26 % rapporté et ce malgré le rachat de 6,3 millions d’actions.

Le mauvais temps a ralenti la hausse des ventes des magasins ouverts depuis plus d’un an à 3.3 %, alors que M. Sklar avait prévu une amélioration de 5 %.

Sa marge brute a aussi décliné de 0,4 % à 35,4 %, parce que la baisse du huard a accru ses coûts d’approvisionnement et que le temps froid a augmenté ses coûts de chauffage et de transport.

« Les marges brutes continueront d’être sous pression en raison de l’effet de la hausse du huard sur les coûts d’approvisionnement et de l’augmentation du salaire minimum en Ontario », écrit M. Sklar.

Il est neutre envers le titre, avec un cours-cible de 92 $.

Keith Howlett, de Marchés des capitaux Desjardins, croit aussi que les investisseurs devront modérer leurs attentes envers les futures marges d’exploitation du détaillant, qui sont les plus élevées de son industrie.

Dollarama rappelle d’ailleurs qu’elle vise une marge brute de 36 à 37 %  long terme, soit 1 % de moins que celle qu'elle a dégagé en 2014.

Ce seuil équilibre bien les besoins de créer de la valeur pour ses actionnaires et d’offrir de bons prix à ses clients en magasins, explique l'entreprise.

M. Howlett recommande de conserver Dollarama pour lequel il a un cours-cible de 96 $.

Toujours la plus parformante

 

Toujours la plus parformante

Après le recul d’aujourd’hui, le tire devrait se stabiliser parce que Dollarama demeure l’un des seuls détaillants à afficher une croissance interne, dans un segment moins volatil de la consommation, indique M. Durran.

Il est neutre envers le titre et établit son cours-cible à 95 $.

Derek Dley, de Canaccord Genuity, maintient son enthousiasme envers Dollarama. Son cours-cible de 106 $ représente 20 fois le bénéfice de 5,30 $ par action qu'il prévoiti prvu en 2015.

« Dollarama offre le parcours de croissance le plus visible de son industrie, des mesures de rentabilité supérieures, des flux de trésorerie robustes et une augmentation de sa superficie de vente au-dessus de la moyenne », dit-il.

 

 

 

 

 

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