Plus de trois ans après avoir mis de côté sa politique du prix unique, le détaillant Dollarama franchira une autre étape en août prochain. La chaîne de magasins à un dollar introduira des prix de 2,50 $ et 3 $ pour certains produits, a annoncé l’entreprise ce mercredi.

Le président du conseil et chef de la direction Larry Rossy assure que l’entreprise ne change pas pour autant son concept de base, mais reste vague sur la marchandise qui sera visée.

« Nous ne savons pas encore quels produits sont concernés. Nous ne pouvons pas tout viser en même temps », a précisé M. Rossy après la tenue de l’assemblée annuelle des actionnaires de Dollarama à Montréal.

« Notre objectif, c’est de garder une majorité de produits à un dollar ou moins, et de rester fidèle à notre concept de magasin à un dollar ou moins qui a fait notre succès », a renchéri Stéphane Gonthier, chef de l’exploitation chez Dollarama. « L’impact sera minime à court terme. Il n’y a pas d’objectif précis, sinon que ce sera une introduction très graduelle sur une longue période, un produit à la fois, catégorie par catégorie, et nous allons limiter cela à la marchandise générale et aux produits saisonniers. Les gens ne viennent pas chez nous pour faire leur épicerie, alors notre objectif n’est pas d’en devenir une ».

En février 2009, la compagnie a introduit des prix de 1,25 $, 1,50 $ et 2 $ pour étiqueter les produits sur leurs tablettes.

Le principal dirigeant de Dollarama reste formel sur un point. Ces nouveaux prix ne sont pas liés à la hausse des salaires qui font monter les coûts de production en Chine, a-t-il rapidement répliqué lorsque questionné par LesAffaires.com sur le sujet. La décision prise en 2009 d’augmenter certains prix donne encore des résultats, et ils conservent le même objectif en utilisant ce levier de croissance.

« Nous avons une infrastructure en place et une opportunité d’introduire des produits de plus grande valeur », a renchéri M. Gonthier.

La question des coûts de la main-d’œuvre en Chine est gérée différemment, assurent les deux dirigeants. Entre 25 et 30 % de l’offre de produits est renouvelée à l’intérieur d’un cycle de 12 mois, indiquent-ils, soit parce qu’ils concentrent leur pouvoir d’achat ou qu’ils choisissent de nouvelles marchandises, ce qui leur permet de contrecarrer la situation.

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Rachat d’actions pour plus de flexibilité

Commentant le programme de rachat d’actions annoncé plus tôt dans la journée, le chef de la direction financière Michael Ross a précisé que Dollarama cherchait « plus de flexibilité pour redonner de la valeur aux actionnaires ».

« Au moment d’entrer en Bourse, nous avions davantage de dettes. Nos surplus servaient à ça. Maintenant, notre dette nous coûte moins cher et est moins élevée », a raconté M. Ross.

Même si la valeur de l’action se retrouvait alors aux environs d’un ratio de 20 fois les bénéfices, M. Ross ne croit pas qu’il s’agisse d’un prix trop élevé pour un tel programme.

« Le rachat est mis en place, mais n’est pas automatique. Et lorsque vous prenez cette décision, c’est parce que vous vous attendez à ce que l’action monte davantage. La meilleure chose, c’est de redonner le plus gros de la valeur aux actionnaires », a-t-il plaidé.

Vers 14h35 mercredi, l’action bondit de 6,56 %, ou 3,73 $, à 60,60 $ à la Bourse de Toronto.