Achat local: êtes-vous prêt à payer le prix?

Publié le 04/09/2013 à 11:45, mis à jour le 04/09/2013 à 11:57

Achat local: êtes-vous prêt à payer le prix?

Publié le 04/09/2013 à 11:45, mis à jour le 04/09/2013 à 11:57

Tout le monde est pour la vertu et les encouragements à acheter des produits locaux ou fabriqués chez nous font toujours l’unanimité. Mais sait-on ce que l’achat chez nous coûte?

Les Français se sont posés la question et la réponse en refroidira sans doute certains: remplacer leurs achats de produits importés par des produits fabriqués en France augmenterait le panier de consommation de 100 à 300 euros par mois par ménage. Autrement dit d’environ 1600$ à 4800$ par année. Et après impôt!

«Un quart de notre consommation de biens porte sur des biens en provenance des pays qui profitent des délocalisations d’entreprises, ce qui permet au consommateur de réaliser des gains de pouvoir d’achat appréciables», notent les chercheurs du Centre d’études prospectives et d’informations internationales, en France, qui a réalisé cette étude.

Si les pays à faibles salaires représentent une part limitée du panier de consommation, ils permettent donc d’en réduire notablement le prix.

Ces chiffres n’étonnent pas Germain Belzile, maître d’enseignement à l’Institut d’économie appliquée de HEC Montréal, le moins chaud partisan des campagnes de promotion de l’achat chez nous.

«Il est reconnu que nous (ndlr. n’importe quel pays) serions beaucoup plus pauvres si nous ne faisions affaires avec aucuns autres pays. On n’a qu’à regarder la situation des pays complètement refermés sur eux-mêmes. En fait, précise M. Belzile, si nous ne faisons aucun échange avec les autres pays, il faudrait retrancher entre 5 et 10% de notre PIB.»

La principale explication à cette baisse du PIB est probablement que si nous n’importions aucuns produits, nous devrions les fabriquer nous-mêmes. Autrement dit, nous devrions nous spécialiser dans plein de choses dans lesquelles nous ne sommes pas bons, avec l’impact désastreux que cela entraînerait sur notre productivité.

«L’achat chez nous, c’est politique, pas économique, lance M. Belzile. Les consommateurs ont beau affirmer qu’ils sont favorables à ce que l’on encourage nos producteurs locaux, quand vient le moment d’acheter, ils choisissent le meilleur rapport qualité/prix. Point.»

Ce qui explique que les Italiens, les plus gros producteurs de kiwis au monde, mangent des kiwis de la Nouvelle-Zélande en hiver !

 

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