Transport aérien : 20% moins cher qu'il y a un an

Publié le 11/12/2009 à 13:42

Transport aérien : 20% moins cher qu'il y a un an

Publié le 11/12/2009 à 13:42

La liaison entre Montréal et Paris coûte au moins 20% de moins aujourd’hui qu’il y a un an selon l’IATA. Photo : Bloomberg

Aussi surprenant soit-il, il en coûte 20% de moins pour voyager en avion aujourd’hui qu’il y a un an.

C’est ce que confirme l’Association du transport aérien international (IATA) qui présentait, la semaine dernière, les résultats du trafic aérien international régulier pour le mois d’octobre 2009.

PLUS: Ce que coûte un avion à moitié vide?

La chute abrupte de la demande des passagers d’il y a un an, conjuguée à l’incapacité des transporteurs de réduire suffisamment rapidement leur offre de service, a provoqué la baisse des tarifs généralisée que l’on connaît aujourd’hui.

«Les transporteurs n’ont pas eu le temps de réduire la capacité de leur flotte, explique Brian Pearce, économiste en chef de l’IATA. Conséquence de cette situation, plusieurs compagnies aériennes se sont retrouvées forcées d’offrir leur service avec des avions à moitié vides.»

Baisses généralisées

Résultat: les sociétés aériennes n’ont eu d’autres choix que de réduire leurs tarifs de manière importante, indépendamment des continents et des catégories de clientèles.

À titre d’exemple, la liaison entre Montréal et Paris coûte au moins 20% de moins aujourd’hui qu’il y a un an selon l’IATA. Plus précisément, un aller simple entre ces deux villes, en classe Économie, est vendu en moyenne depuis un an, avant les taxes et frais divers, au prix de 275$US.

Pour faire le même trajet en classe Affaires, il en coûte 1 027$US en moyenne, soit 34% de moins que l’année dernière, montrent les chiffres fournis par l’IATA.

Autre exemple: la liaison Los Angeles et Frankfurth. Comparativement à il y a un an, l’aller simple s’écoule au tarif moyen de 328$US en classe Économie, une baisse de 27% par rapport à l’année dernière. Il en va de même du tarif moyen de la classe Affaires, à 2 119$US, en baisse de 21% depuis un an.

La classe Affaires en profite

À la différence des crises passées, explique l’économiste de l’IATA, les baisses observées touchent autant les tarifs de la classe Économie que de la classe Affaires, de loin la plus lucrative pour les compagnies aériennes.

Ces sièges, de catégorie supérieure, ne constituent généralement qu’environ 8% de l’ensemble des places disponibles dans les avions de ligne. Malgré leur faible nombre, ils parviennent néanmoins à engranger jusqu’à 30% des revenus des compagnies aériennes.

Voilà pourquoi traditionnellement, les transporteurs étaient davantage portés à réduire les tarifs de la classe Économie, une classe moins importante du point de vue des revenus, et occupée par des passagers jugés plus sensibles aux variations tarifaires.

Mais l’importance de la crise financière et les difficultés importantes vécues par de grands clients corporatifs, issus notamment du secteur financier, ont poussé ces clients à réclamer de leurs compagnies aériennes des billets à tarifs d’aubaine, explique l’économiste Brian Pearce, de l’IATA.

C’est ainsi, selon les données de l’IATA, qu’au printemps dernier, les sièges d’avion de la classe Affaires s’envolaient en moyenne dans le monde à 25% de moins qu’un an plus tôt, et ceux de la classe Économie, avec une escompte de 15% à 16% par rapport au prix d’il y a 12 mois.

 

 

 

À la une

Le rendement du 10 ans américain à 5%? Pas de panique!

EXPERT INVITÉ. Le rendement du Trésor à 10 ans de 5% est considéré théoriquement comme un seuil critique.

Tesla: Elon Musk supprime deux services et licencie au moins 500 employés

14:07 | AFP

Vers 11h55, l’action Tesla perdait 5,61% à la Bourse de New York.

La mesure sur les gains en capital fera partie d'une loi distincte du budget fédéral

La mesure la plus controversée du budget fédéral n’est pas incluse dans la motion déposée mardi.