C'est le seul élément clair, puisque le reste demeure confus et nébuleux.
Par exemple :
- pourquoi avoir tant tardé pour confirmer son départ ? Il devait revenir à son bureau hier, et mes collègues de lesaffaires.com ont tenté toute la matinée, en vain, de savoir s'il était en poste ou pas. Il n'a quand même pas téléphoné à la dernière minute pour dire qu'il ne rentrait pas...
- Quel lien faut-il - et doit-on- établir avec l'annonce prochaine des résultats, qui ne seront assurément pas beaux ? Sur la base de ce que vient de dévoiler le Fonds de Solidarité, on peut imaginer un recul d'au moins 15 %, ce à quoi il faudra ajouter une perte supplémentaire à cause de l'exposition de la Caisse au papier commercial, dont la valeur ne se redresse pas. Autour de 20 %, donc, en espérant que la chute ne soit pas plus brutale.
- Pourquoi un intérim si long ? Six mois ! Avec tout le respect que l'on doit à celui qui tient la barre, Fernand Perrault, la Caisse traverse la pire période de son histoire, comme bien des institutions financières, et on aurait imaginé une direction stable capable de s'interroger sur les politiques et la gestion de la Caisse. Un président intérimaire est mal placé pour brasser la cage.
- Et qui prendra la relève ? Il y aurait eu, paraît-il, quelques accrochages lorsque le conseil d'administration de la Caisse aurait présenté quelques noms, désavoués par le gouvernement, qui nomme officiellement le président. Il faut le dire et le redire : toute ingérence politique dans les affaires de la Caisse est malsaine et doit être évitée.
Quant au reste, j'ai été de ceux qui ont soutenu que le débat autour de la Caisse, cet automne, n'avait rien à voir avec les élections et qu'il fallait s'y attaquer après, pour ne pas compliquer davantage les choses. On ne change pas de direction, ou de stratégie, pour faire temporairement plaisir à une formation politique. Ce serait comme jouer avec le gouvernail d'un gros paquebot et secouer tout le monde à bord pour plaire à quelques passagers en mal d'émotions.
Mais le paquebot est maintenant en eaux plus calmes et il est temps de se questionner sur le fonctionnement des machines. La Caisse joue un rôle essentiel au Québec et elle ne peut pas raser les murs en espérant ne pas se faire remarquer.
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