René Vézina : Laissons faire Chrysler, parlons du métro

Publié le 30/04/2009 à 00:00

René Vézina : Laissons faire Chrysler, parlons du métro

Publié le 30/04/2009 à 00:00

Aux dernières nouvelles, un groupe de créanciers refuse toujours d'accepter l'offre de règlement que lui propose le gouvernement américain, ce qui pourrait forcer la compagnie à demander la protection des tribunaux. Mais d'une façon ou d'une autre, Chrysler devrait survivre, avec Fiat comme partenaire.

C'est une autre affaire de transport qui retient mon attention, aujourd'hui, 30 avril. C'est le deuxième anniversaire du prolongement du métro vers Laval, du côté est. Un grand succès, avec 60 000 usagers par jour. Bravo. Mais on n'est jamais satisfait, au Québec... Le maire de Laval, Gilles Vaillancourt, vient de relancer l'idée de faire pareil du côté ouest en prolongeant le métro au-delà de la station Côte Vertu, pour éventuellement boucler la boucle de la ligne orange. En même temps, il s'insurge contre le fait que les gens qui prennent le métro à Laval paient plus cher que les autres.

Commençons par le début : prolonger le métro et boucler la boucle. Dans un monde idéal où l'argent pousserait dans les arbres, ce serait une hypothèse intéressante. Dans la vraie vie, c'est insensé. Les trois stations supplémentaires, avec le raccordement à Montréal, ont coûté à elles seules près d'un milliard $. On pourrait argumenter que la cause du transport en commun demande encore plus d'investissements. Mais la facture serait exhorbitante, à cause de la nature même du métro de Montréal.

Les voitures roulent sur des pneumatiques. C'est plus doux, mais le jour où on a fait ce choix, on a condamné toute possibilité de voir le métro sortir au grand jour. Ailleurs, dans d'autres grandes villes (de Paris à Toronto), on roule sur des vrais rails, ce qui permet des incursions dehors à l'extérieur du centre-ville. Ici, avec la neige et toutes les bizarreries météorologiques (verglas, etc.), les pneumatiques deviendraient inopérants. Donc, il faut continuer sous terre, même dans les secteurs peu peuplés où le métro aurait pu émerger et permettre de réduire substantiellement les coûts d'un prolongement.

Deuxièmement, la tarification. Le maire trouve indéfendable le principe que des usagers paient différemment pour le même principe. Désolé, mais ça se passe comme ça ailleurs. La tarification fonctionne par zones. Si vous allez à Londres ou à Paris, vous allez payer plus cher si vous parcourez de plus grandes distances, si vous vous éloignez du centre, par exemple. On répartit sur les usagers, qui profitent du service, les frais plus élevés de construction et de gestion d'un réseau plus grand. C'est une question d'équité.

Il faut développer et encourager le transport en commun, d'accord. Mais il faut des stratégies viables. Qu'on établisse des points de jonction avec autobus ou tramways, peu importe, que les stationnements incitatifs soient suffisants, qu'on mette au rebut les voitures antiques dans lesquelles voyagent toujours les pssagers, ce sont là de réelles priorités. Pour le reste, pemettez-moi de douter.

Réagir à ce blogue

 

À la une

Apple autorise un programme de rachat d'actions de 110G$US

Il y a 17 minutes | AFP

D'autres détails suivront.

Bourse: Wall Street rassurée par la Fed

Mis à jour il y a 3 minutes | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto a quant à elle progressé de plus de 90 points.

Bourse: les gagnants et les perdants du 2 mai

Mis à jour il y a 24 minutes | LesAffaires.com et La Presse Canadienne

Voici les titres d'entreprises qui ont le plus marqué l'indice S&P/TSX aujourd'hui.