Sur une base mensuelle toutefois, le produit intérieur brut réel du Québec a progressé de 0,5% en juin (0,1% au Canada), faisant suite à deux diminutions consécutives de 0,1% en avril et de 0,7% en mai. L’ISQ affirme qu’il s’agit d’une première augmentation mensuelle depuis le début de l’année.
Trop tôt pour crier victoire, selon Desjardins
C’est donc un 3e trimestre consécutif de contraction de l’économie québécoise, ce qui signifie que la province n’est pas encore sortie de la récession. La plupart des économistes s’entendent pour dire qu’il suffit de deux trimestres consécutifs de baisse du PIB pour que l’économie d’un territoire donné soit en récession.
Le produit intérieur brut, ou PIB, se mesure par la valeur de l’ensemble des biens et services produits dans la province au cours d’une période donnée. Il s’agit d’un indicateur baromètre qui permet de mesurer la santé économique des provinces et des pays à travers le monde.
À titre comparatif, le PIB du Canada s’est contracté de 3,4% en rythme annualisé au 2e trimestre et de 6,1% pour les trois premiers mois de l’année.
Selon les données de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) dévoilés fin juin, l’économie québécoise s’était contractée de 4,8% au 1er trimestre.
Les dépenses des ménages demeurent anémiques
«La faiblesse de la demande intérieure, combinée à la détérioration du commerce extérieur, explique le recul du PIB au deuxième trimestre», révèle l’ISQ dans un communiqué.
L’organisme précise que la stagnation de la demande intérieure est due principalement à une diminution des investissements en capitaux fixes «pendant que les dépenses de consommation augmentent à peine plus rapidement qu'au premier trimestre et que les dépenses en biens et services des administrations publiques demeurent stables».
L'investissement total en capital fixe s’est replié de 0,7% au 2e trimestre, ce qui est tout de même une nette amélioration par rapport à la diminution de 6,2% constatée durant les trois premiers mois de l’année.
Les dépenses personnelles en biens et services de consommation enregistrent un taux de croissance de 0,2%, à peine supérieur à celui de 0,1% réalisé au premier trimestre.
Le commerce extérieur fait mal
Le déficit du solde du compte extérieur s'accroît, essentiellement en ce qui concerne le commerce international, car celui du commerce interprovincial se réduit légèrement.
La baisse des exportations de biens et services se poursuit. Au deuxième trimestre 2009, elles diminuent de 4,1 %, après avoir reculé de 6,6 % au trimestre précédent. Ce sont les exportations de biens (-5,6 %), particulièrement vers les autres pays (-7,2 %), qui expliquent ces résultats.
