Aveos: Gérald Tremblay fait pression sur Ottawa

Publié le 23/03/2012 à 14:28, mis à jour le 23/03/2012 à 14:31

Aveos: Gérald Tremblay fait pression sur Ottawa

Publié le 23/03/2012 à 14:28, mis à jour le 23/03/2012 à 14:31

Par La Presse Canadienne

Le maire de Montréal, Gérald Tremblay, presse le premier ministre Stephen Harper d'intervenir dans le dossier d'Air Canada et d'Aveos.

La Ville a fait état vendredi d'une lettre conjointe avec les maires de Winnipeg et de Mississauga, demandant à M. Harper de réunir d'urgence les parties concernées afin de trouver des solutions "dans l'esprit de la loi" pour protéger les milliers d'emplois directs et indirects.

La lettre souligne qu'Air Canada n'est pas une entreprise privée comme une autre, mais bien le transporteur national. Les maires soutiennent avoir parlé au président d'Air Canada "qui a manifesté sa volonté de collaborer et de participer à des discussions".

Vendredi, une petite délégation de travailleurs d'Aveos s'est rendue à Saguenay pour tenter de rencontrer le ministre des Transports, Denis Lebel, afin de forcer l'intervention du gouvernement fédéral.

Jean Poirier, vice-président de l'Association internationale des machinistes et des travailleurs de l'aérospatiale, compare la situation d'Aveos - Air Canada aux déboires de General Motors. Selon lui, le gouvernement doit aider l'entreprise et faire le nécessaire pour sauver des emplois.

Pour le syndicat, Air Canada est un fleuron canadien et le gouvernement devrait avoir son mot à dire. 

"Quand la GM a voulu fermer, le gouvernement conservateur a investi 11 milliards $ pour sauver 3000 emplois en Ontario. Ça va peut-être coûter des millions, mais ce qu'on dit, c'est 'reprenez le contrôle de cette compagnie et réinvestissez"', a dit M. Poirier.

Alors que le piquetage se poursuit à Montréal, une vingtaine de travailleurs ont ainsi décidé de traquer le ministre Lebel, afin de lui proposer de nouvelles pistes de réflexion. Une rencontre officielle doit avoir lieu dans les prochains jours, mais le syndicat veut s'assurer de préparer le terrain avec le plus d'options possibles à considérer.

Dans l'intervalle, chez les travailleurs, le moral est miné. Les conséquences économiques commencent déjà à se faire sentir; certains ont vu des prêts bancaires leur être refusés en raison de l'incertitude qui plane sur les emplois.

Malgré tout, Jean Poirier soutient que ses membres demeurent mobilisés. Et l'annonce de la liquidation des actifs d'Aveos n'indique pas, à son avis, que tout est terminé.

"Aveos n'avait pratiquement rien. Les hangars sont à Air Canada, Aveos ne faisait que louer. L'outillage appartient aussi à Air Canada. Il ne reste qu'à rappeler les gens pour qu'ils réparent des avions, c'est tout", a conclu Jean Poirier.

Quant aux maires, Gérald Tremblay de Montréal, Hazel McCallion de Mississauga et Sam Katz de Winnipeg, ils font valoir dans leur lettre qu'en cessant ses activités, Aveos provoque non seulement la mise à pied de quelque 3300 employés, mais bien la fermeture de tous les centres d'entretien et de révision qu'Air Canada, selon l'esprit de la loi, a l'obligation de maintenir.

La missive qualifie la situation d'"inacceptable". Elle fait valoir la nécessité de préserver les infrastructures et les emplois de haute technologie dans une conjoncture économique fragile.

Les maires jugent "encore plus fondamental de faire respecter le droit et les lois sur lesquels le pays a bâti sa prospérité et sa confiance en lui-même".

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