La direction d'Air Canada (TSX:AC.B) ainsi que le syndicat des 6800 agents de bord ont repris leurs discussions, mardi, dans l'espoir d'éviter une grève qui pourrait être déclenchée dès minuit et une minute, ce mercredi.
Les pourparlers, qui se déroulent en présence de médiateurs nommés par le gouvernement fédéral, avaient pris fin lundi sans qu'une entente ne soit intervenue.
Le transporteur aérien a fait savoir par communiqué mardi avant-midi qu'il avait commencé à mettre en application son plan de contingence, pour s'assurer que les modifications de l'horaire se fassent de manière ordonnée si jamais une grève était déclenchée.
Air Canada a ainsi commencé à modifier les horaires de vols effectués par son partenaire régional Jazz (TSX:CHR.B). La compagnie offre en outre aux voyageurs qui ont réservé un siège pour un vol au cours des six prochains jours l'occasion de changer sans frais la date de leur voyage.
Les agents de bord sont sans contrat de travail depuis le 31 mars dernier.
Lundi, la ministre fédérale du Travail, Lisa Raitt, avait indiqué qu'Ottawa adopterait une loi spéciale forçant le retour au travail en cas d'échec des négociations entre Air Canada et ses agents de bord. Ce projet de loi pourrait être déposé au plus tôt mercredi.
Une autre grève déclenchée en juin par les préposés du service à la clientèle de l'entreprise n'avait duré que trois jours, Mme Raitt ayant menacé de déposer un projet de loi afin de contraindre les grévistes à reprendre le travail. Les deux parties s'étaient entendues avant que la loi ne soit adoptée.
Un porte-parole d'Air Canada a assuré que l'entreprise souhaitait s'entendre avec ses travailleurs avant qu'Ottawa intervienne.
Pour sa part, le président du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), Paul Moist, a demandé au gouvernement de ne pas se mêler du conflit. Il a rappelé que la Lisa Raitt était ministre du Travail et non ministre des Patrons.