Les grandeurs et misères de l'aéroport de Montréal-Trudeau, tel que vu par la Communauté métropolitaine de Montréal.
La performance de l'aéroport Montréal-Trudeau, qui fait couler beaucoup d'encre depuis quelques jours, est une fois de plus questionnée en haut lieu, cette fois par la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).
Dans son numéro de mars, son bulletin Perspective Grand Montréal brosse un portrait à la fois détaillé et critique de l'état du transport aérien de passagers en provenance et à destination des aéroports de la grande région de Montréal. Un portrait qui ne manque pas de soulever les nombeux défis et difficultés de l'aéroport montréalais.
Plus tôt mardi, le maire de Montréal, Denis Coderre, a critiqué la direction d'Aéroports de Montréal (ADM) qu'il a qualifiée de «défaitiste» devant le défi qui lui incombe d'accroître le nombre de liaisons aériennes directes entre Montréal et plusieurs régions du monde, dont l'Asie, actuellement en grand développement.
Dans le bulletin de la CMM, les auteurs soulignent que l’aéroport Montréal-Trudeau fait figure d’aéroport à achalandage modeste dans le contexte nord-américain. Alors que la région de Montréal est la 16e plus importante en Amérique du Nord quant à sa population totale, son aéroport international se classe au 33e rang des aéroports nord-américains quant à son achalandage.
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Le nombre de passagers est toutefois en croissance à l’aéroport Montréal-Trudeau et, pour la période 2007-2012, il a connu la 7e plus forte croissance parmi les aéroports de plus de 10M de passagers, derrière les aéroports de Charlotte, de San Francisco, de Houston, de Miami, de Calgary et de Toronto.
Le hic est que cette croissance des passagers est surtout le reflet, soulignent les auteurs, d’une augmentation du nombre de voyageurs québécois se rendant notamment vers des destinations soleil. Une très faible augmentation du trafic observée dépendrait de la venue d'un nombre accru de voyageurs étrangers transitant par l'aéroport de Montréal.
Il appert que les liaisons aériennes directes pouvant être réalisées à partir de Montréal se concentrent vers quatre grands ensembles géographiques, soit le Québec, les principales régions métropolitaines canadiennes et étasuniennes, l’Europe, et les destinations soleil du Mexique, des Caraïbes et de l’Amérique centrale.
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D'un même souffle, la CMM ne manque pas de rappeler que l'aéroport de Dorval n'offre actuellement aucune liaison aérienne directe entre Montréal et les grandes métropoles d’Amérique du Sud et d’Asie, des marchés pourtant en pleine croissance.
Les auteurs soulignent enfin que presque toutes les autres régions métropolitaines du nord-est de l’Amérique du Nord (New York, Toronto, Washington, Boston et Détroit), ont maintenant des liaisons directes vers des métropoles asiatiques telles que Beijing, Shanghai, Hong Kong, Taipei, Tokyo ou Séoul.
