Photo : Lesaffaires.com

La Société de transport de Montréal veut augmenter son achalandage de 40% d’ici 2020. Pour y arriver, le transporteur veut investir pas moins de 11,9 milliards de dollars dans le développement de son offre de service, selon son Plan stratégique 2020, présenté le 2 décembre devant la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.

La Société (STM) mise avant tout sur le remplacement des voitures du métro, a expliqué le président du conseil d’administration, Michel Labrecque. Mais le Plan confirme aussi l’aménagement de deux voies réservées sur les boulevards Pie-IX et Henri-Bourassa, la prolongation de la ligne bleue vers Anjou et de la ligne orange vers Bois-Franc et la construction de deux lignes de tramways, l’un sur le chemin de la Côte-des-Neiges, l’autre sur l’avenue du Parc.

En outre, la STM a dévoilé sur son site Internet différentes options pour l’habillage esthétique des 468 nouvelles voitures de métro, dont la livraison commencera en 2014. Les Montréalais sont même invités à voter : www.mouvementcollectif.org/ .

Des bus électriques

En entrevue avec lesaffaires.com, Michel Labrecque a aussi précisé que des essais sur un premier système d’autobus tout électrique devraient être réalisés en 2011 ou 2012. « On a identifié des lignes en fonction de l’achalandage et de la densité du bâti le long des axes », dit-il. Parmi ces artères, il mentionne l’avenue Mont-Royal, la rue Sauvé et le boulevard Saint-Michel.

Dès 2013, la STM veut aussi inaugurer un service rapide par bus (SRB) sur le boulevard Saint-Michel. Ce service permet la circulation rapide des autobus sur des voies réservées. Le transporteur la construira en incluant l’espace nécessaire à son éventuelle électrification.

La STM compte aussi déployer iBus, un système qui permettra aux usagers de connaître les retards sur les lignes de bus ou de métro en temps réel à partir de 2013. L’intégration d’un système GPS permettra aussi de synchroniser les feux verts pour augmenter l’efficacité du service d’autobus.

2016, année charnière

Si le Plan 2020 se réalise, 2016 sera chargée. Cette année-là, la STM prévoit mettre en service non seulement les trois premières stations du prolongement de la ligne bleue (Provencher au boulevard Pie-IX, Viau et Lacordaire), puis un tramway sur le chemin de la Côte-des-Neiges.

Suivront la mise en service d’un deuxième SRB sur Henri-Bourassa en 2018, puis le prolongement de la ligne de métro orange vers Bois-Franc, à l’ouest, et la mise en service d’un deuxième tramway, sur l’avenue du Parc, en 2019.

Après 2020, Michel Labrecque prévoit prolonger la ligne jaune à Longueuil, la ligne orange à Laval sur son flanc ouest, et disposer d’un matériel roulant entièrement électrique après 2025.

Est-ce que tous ces projets se réaliseront? «Quand on présente un plan stratégique, c’est sûr qu’on essaie de se porter un peu plus loin et se sortir de la morosité», répond le président du conseil d’administration.

Du côté des prolongements du métro, il mentionne qu’«il s’est construit plus ou moins une station par année depuis 1966» à Montréal. Au rythme prévu au Plan stratégique 2020, il s’en construira une aux deux ans.

Michel Labrecque convient néanmoins que la STM a aussi d’autres scénarios moins ambitieux dans ses cartons. «Quand on fait un Plan stratégique, on se fait bien sûr aussi une stratégie de repli.»