Après avoir connu une bonne année 2010, le producteur de pâte Fibrek s'apprête à diversifier ses activités en investissant de nouveaux secteurs.

L'entreprise québécoise aimerait notamment se lancer dans la fabrication de papiers tissus comme le papier hygiénique et les papiers-mouchoirs.

Au cours d'un entretien téléphonique, mercredi, le président et chef de la direction de Fibrek, Pierre Gabriel Côté, a indiqué que l'entreprise envisageait de faire une acquisition dans ce domaine, de conclure un partenariat avec une entreprise établie ou d'investir dans une usine.

« On croit vraiment à l'ajout de fibres recyclées dans le papier tissu et on est super bien positionnés pour offrir ça au marché », a expliqué M. Côté.

Fibrek pourra mettre à profit son « leadership » dans le secteur de la pâte kraft recyclée aux États-Unis, a soutenu le dirigeant. L'entreprise possède deux usines de fabrication de ce produit: une au Michigan et l'autre en Virginie occidentale.

De plus, à compter de janvier 2013, Fibrek commencera à toucher des revenus en vendant à Hydro-Québec l'électricité qui sera produite par l'ajout d'un troisième turbogénérateur à son usine de cogénération de Saint-Félicien.

Ce projet de 37 millions $, qui bénéficiera d'une subvention de 25,9 millions $ provenant du Programme d'écologisation des pâtes et papiers du gouvernement fédéral, doit dégager un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement d'environ 6 millions $ par année.

Résultats

La compagnie a par ailleurs annoncé, mercredi, avoir enregistré une perte nette de 4,59 millions $ (cinq cents par action) au quatrième trimestre, qui a pris fin le 31 décembre, alors qu'elle avait essuyé une perte nette de 15,7 millions $ (18 cents par action) pendant la même période de 2009.

Le chiffre d'affaires de l'entreprise a crû de 13,6 pour cent pour atteindre 131,5 millions $. Fibrek a bénéficié d'une hausse des prix de vente tant pour la pâte provenant de fibres vierges (NBSK) que pour celle issue de fibres recyclées (RBK). Le volume des ventes de cette dernière a toutefois reculé.

Pour l'ensemble de l'année, Fibrek a dégagé des profits nets de 7,79 millions $ (sept cents par action), une nette amélioration par rapport à la perte nette de 79,2 millions $ (88 cents par action) enregistrée en 2009.

Les revenus annuels ont progressé de 43 pour cent pour s'établir à 556,5 millions $.

Pour l'année qui vient de débuter, Fibrek prévoit que la demande pour la pâte NBSK demeurera forte en raison du faible niveau des stocks et de l'appétit de la Chine. La compagnie cherchera d'autre part à augmenter les marges bénéficiaires du secteur de la pâte RBK, qui continue de pâtir de l'offre excédentaire qui persiste sur le marché.

Les résultats ont été publiés après la fermeture des marchés boursiers. L'action de Fibrek a clôturé à 1,55 $ mercredi, un cours inchangé par rapport à celui de la veille, à la Bourse de Toronto.