Transat France redevient rentable

Publié le 14/01/2014 à 11:06

Transat France redevient rentable

Publié le 14/01/2014 à 11:06

Par AFP

Transat France (Vacances Transat, Look Voyages, Amplitravel), filiale de la société montréalaise Transat A.T. et poids lourd parmi les voyagistes français, a réussi son pari en repassant dans le vert en 2013, avec un bénéfice net de 4,5 millions d'euros (6,73M$ CA), contre une perte nette de 14,07M$ CA en 2012.

«On visait au départ un retour à l'équilibre et on sort la tête plutôt haute de cette année 2013. Vu le contexte actuel, on est plutôt fiers», a déclaré le pdg Patrice Caradec, mardi devant la presse.

Le chiffre d'affaires a baissé de 3,5% à 491 millions d'euros (734,7 M$CA) sur l'exercice clos fin octobre et les clients ont été moins nombreux (-8,5% soit 430000), «en bonne partie» parce que le groupe a volontairement réduit ses capacités pour limiter les stocks et les promotions qui grèvent les marges.

«Nous avons démarré la saison 2013 avec 10% de capacités (aériennes et hôtelières) en moins sur les voyages à forfait (organisés), ce qui nous a permis de gagner deux points de marge à prix constants», a indiqué M. Caradec. Le prix moyen a augmenté de 5,4%.

Chez Vacances Transat (destinations long courrier et surtout des circuits), numéro un français des circuits, les ventes ont reculé de 5%. L'Amérique du Nord et la République dominicaine continuent de dominer.

Chez Look Voyages (moyen courrier, clubs Lookéa...), les ventes ont progressé de 0,5%, Grèce et Espagne en tête.

Outre les baisses de capacités, Transat France a drastiquement réduit les coûts en 2013. Des destinations non rentables ont été éliminées (trois Lookéa ont fermé en Thaïlande, au Kenya et à l'Ile Maurice). Les frais de distribution ont été revus en baisse (commissions aux agences, référencement Web...). Et le groupe a économisé un million d'euros en gelant les embauches et en supprimant 40 postes.

Au final, «Look a gagné de l'argent, Amplitravel en a perdu et l'année a été délicate pour Vacances Transat», a résumé M. Caradec.

Le groupe a continué de souffrir de la crise en Tunisie avec sa marque Amplitravel, spécialiste de ce pays, qui a signé des pertes pour la première fois et vu ses ventes fondre de 63% à 4 millions d'euros, loin des 34 millions d'euros de 2010.

«Trois ans après le printemps arabe, on attend toujours le retour de la Tunisie et de l'Egypte», a dit M. Caradec.

Le groupe prévoit néanmoins d'ouvrir un club Lookéa fin juin à Hurghada sur la Mer Rouge «si la situation se stabilise» en Egypte et un autre cette année en Tunisie, plus haut de gamme que celui qu'il exploitait auparavant. Quatre autres doivent ouvrir en Croatie, Espagne, Grèce, Bulgarie.

Transat France vise 510 millions d'euros (763,1M$ CA) de chiffre d'affaires en 2014 et en a déjà réalisé 40% à ce jour, «c'est un bon temps de passage dans ce marathon», a jugé M. Caradec.

La société va en outre entièrement changer d'ici fin 2015 son outil technologique, pour gagner en flexibilité et mieux répondre aux souhaits des clients (changer un hôtel, une destination d'étape, un mode de transport, etc), soit un investissement de 15 millions d'euros à amortir en 6-7 ans.

Elle a aussi engagé une démarche de certification Travelife (responsabilité d'entreprise et tourisme durable) et compte devenir «le premier voyagiste français certifié».

 

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