(Photo: Bloomberg)
Les rumeurs de vente de la banque londonienne Standard Chartered s’intensifient de l’autre côté de l’atlantique. Parmi les lauréats à la reprise de l’enseigne anglaise, la Banque Scotia fait figure de favorite, estiment les analystes de Citigroup.
Depuis le début de l’année, le cours de la Standard Chartered, qui génère plus de 90% de ses profits dans les pays émergents, a dévissé de 8,97%.
Partant de ce constat et après la publication d’un article dans le Financial Post prévoyant une fusion de la plus internationale des banques du Royaume-Uni, Ronit Ghose et Stefan Nedialkov, analystes de Citigroup, ont diffusé leur note sur la Standard Chartered jeudi.
Les analystes de Citigroup «trouvent que le manque de discussions relatif à un partenariat entre la Banque Scotia et la Standard Chartered est surprenant sachant que cette alliance semble être l’option la plus attrayante pour assurer une croissance externe [aux deux banques]».
Même si la Banque Scotia paye une prime de 20% pour acquérir la Standard Chartered, son bénéfice par action pourrait progresser de 10% après cette transaction, estiment les analystes de la Citi.
Une fusion entre la Scotia et la Standard Chartered devraient entraîner des synergies «culturelles» entre les activités canadiennes, anglaises et asiatiques, prévoit la Citi. Toutefois, aucune réduction de coûts «significative» n’est attendue.
Les analystes arguent que la «combinaison des deux banques créera une enseigne internationale qui couvrira tous les continents, avec des activités canadiennes formant une vache à lait qui générera suffisamment d’argent pour financer son développement international de façon organique [à l’interne, par opposition à la croissance externe, ndlr]»
La Banque Scotia n’a pas souhaité commenter ces rumeurs.
Parmi les réfractaires à l’analyse de la Citi, la banque Crédit Suisse estime pour sa part que l’Australienne ANZ (Australia and New Zealand Banking Group) est la mieux placée pour acquérir la Standard Chartered, suivie à égalité par les nippones Mitsubishi UFJ Financial Group et Samitomo Mitsui Financial Group.
