Vendredi, l'Etat néerlandais a annoncé qu'il prenait le contrôle des opérations néerlandaises de la banque, pour un montant de 16,8 milliards d'euros, suite à un précédent sauvetage qui n'a pas permis de lever les doutes du marché.
La décision des Pays-Bas revient à séparer Fortis en deux lignes nationales mais a suscité de nouvelles inquiétudes quant à la santé des opérations de Fortis.
"Fortis est une entreprise saine, avec une bonne solvabilité, c'est seulement une question de liquidités", a déclaré M. Leterme à la chaîne de télévision VTM.
Le Premier ministre belge a souligné devant la presse que plusieurs personnes étaient "intéressées" par la reprise de Fortis. "Les négociations sont toujours en cours. Il y a des contacts avec des groupes privés, plusieurs, et dans ces négociations, nous n'allons pas décider comme ça le dos au mur, en panique", a-t-il dit. "On a d'autres possibilités pour garantir de manière très sereine et très calme la continuité de l'entreprise".
"La seule chose qui est certaine, c'est que nous devons émettre un signal clair et fort pour les marchés demain matin", a-t-il ajouté. "Et ce qui est certain aussi, c'est que l'objectif principal est de servir les intérêts des épargnants, de la clientèle et aussi du personnel de Fortis".
Selon des informations de presse, le groupe pourrait être repris par le géant français BNP Paribas, une possibilité que des représentants du gouvernement ont refusé de confirmer.
L'un des scénarios évoqués est une nationalisation, une autre option étant la reprise par un autre groupe financier.
Fortis -qui emploie 25.000 personnes en Belgique- a connu des difficultés croissantes après avoir décidé de racheter les activité bancaires néerlandaises d'ABN Amro l'an dernier pour 24 milliards d'euros dans le cadre de la plus importante acquisition de l'histoire bancaire.
Les actions du groupe ont chuté d'environ 70 pour cent depuis janvier.