GE Capital n'est plus une menace pour le système financier américain

Publié le 29/06/2016 à 14:43

GE Capital n'est plus une menace pour le système financier américain

Publié le 29/06/2016 à 14:43

Par AFP

(Photo: Bloomberg)

Le bras financier de General Electric ((NY., GE) a obtenu d'être retiré de la liste des entreprises dont la faillite menacerait le système financier, une première depuis la mise en place d'une surveillance accrue des grands groupes aux États-Unis.

Le Comité de surveillance de la stabilité financière (FSOC), qui réunit les principaux régulateurs américains, a retiré GE Capital de la liste des entreprises présentant un risque «systémique», après que le groupe a procédé «à des désinvestissements significatifs», selon un communiqué du Trésor mercredi.

GE Capital avait déposé une demande en ce sens en mars dernier après avoir vendu de nombreuses activités financières. «C'est une étape majeure pour nous», a réagi le pdg Keith Sharin sur la chaîne financière CNBC. Il a indiqué qu'échapper à la surveillance de la Réserve fédérale (Fed) allait faire économiser «plusieurs centaines de millions de dollars» au groupe.

Classée entreprise systémique depuis 2013, GE Capital était, comme d'autres grandes banques ou entreprises de services financiers, sous la surveillance accrue des régulateurs et devait notamment conserver des marges de fonds propres suffisantes pour rester à flot en cas de déroute financière.

Ces nouvelles règles de surveillance, qui soumettent notamment les grandes banques à des tests de résistance, ont été mises en place après la crise financière de 2008 par la réforme Dodd Frank.

Elles visent à mettre fin à la règle tacite du «too big to fail» où les fonds publics sont appelés à la rescousse pour sauver des institutions financières en difficulté devenues «trop importantes pour faire faillite». 

Mais depuis sa désignation, GE Capital s'est défait d'un volume important d'activités et par conséquent est devenu «un acteur beaucoup moins important des marchés financiers américains et de l'économie», affirme le Trésor. 

En cédant ses activités de prêts intermédiaires, ses effets commerciaux et en réduisant sa dette immobilière, «GE Capital a réduit de façon importante la possibilité de menacer la stabilité financière aux États-Unis en cas de détresse financière», a expliqué le Trésor. 

Le groupe a déjà vendu pour 156 milliards de dollars d'activités sur 180 milliards devant être cédés. GE Capital entend encore se débarrasser d'ici la fin de l'année de 20 milliards de dollars d'activités supplémentaires, dont une banque en Italie et des prêts français, a précisé le Pdg.

Première

«Avec cette révocation de notre désignation comme un établissement financier non-bancaire à risque systémique (SIFI), les activités de GE Capital ne seront plus sujettes aux normes prudentielles (...) dont des minima requis de capitaux et de liquidités et la soumission annuelle d'un plan de liquidation», s'est félicité le groupe.

Trois autres groupes non-bancaires sont considérés par les régulateurs comme présentant un risque systémique. Ce sont les assureurs MetLife, Prudential et AIG. La liste comprend aussi une trentaine de grandes banques.

«Notre décision d'aujourd'hui démontre clairement qu'une désignation par le Conseil (FSOC) est un processus qui peut aller dans les deux sens. Le Conseil révoquera une désignation lorsqu'une compagnie ne présente plus de risques pour la stabilité financière», a assuré Jack Lew, le secrétaire au Trésor dans un communiqué.

C'est la première fois que le FSOC revient sur sa décision de soumettre un groupe à une surveillance et à des normes de gestion accrues, alors que plusieurs compagnies placées sur cette liste ont contesté la méthode et le manque de transparence du mode de désignation.

C'est le cas de MetLife qui se bat devant la justice pour faire révoquer son statut de groupe «trop important pour faire faillite». Il a gagné en première instance mais le département du Trésor a fait appel.

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