Banque Nationale : pas de guerre des taux

Publié le 08/12/2011 à 16:53, mis à jour le 09/12/2011 à 10:45

Banque Nationale : pas de guerre des taux

Publié le 08/12/2011 à 16:53, mis à jour le 09/12/2011 à 10:45

Par Stéphane Rolland

Photo : Bloomberg

Malgré le recul de sa marge bénéficiaire, la Banque Nationale ne mène pas une politique de baisse des prix pour augmenter son volume d’affaires, a assuré son pdg, Louis Vachon, lors d’une conférence téléphonique suivant la publication de ses résultats du quatrième trimestre.

Les banques canadiennes ressentent une pression concurrentielle accrue dans le marché du prêt aux particuliers et aux entreprises alors que le nombre de débiteurs est en baisse. Avec les taux d’intérêt historiquement bas, la marge dont dispose les banques pour se livrer concurrence est restreinte.

La Banque Nationale a, elle aussi, enregistré un déclin de sa marge bénéficiaire. Elle atteint 2,27%, contre 2,48% à la même période l’an dernier. La marge sur les prêts, quant à elle, est passée de 1,72% à 1,62%, pour les mêmes périodes comparables.

Plus de concurrence au Québec?

Constatant la baisse des marges, Mario Mendonca, analyste de Canaccord Genuity, a demandé à la direction si la concurrence était plus importante dans le marché québécois. Autrement dit, si la banque menait une guerre des taux pour attirer la clientèle.

Le déclin des marges serait plutôt attribuable à une amélioration du portefeuille de prêt, donc avec moins de créances risquées, a expliqué M. Vachon. «La croissance du volume de prêts, quant à lui, s’explique davantage par des améliorations de notre réseau, et non pas par des rabais», a-t-il expliqué.

Mercredi, la Banque Laurentienne avait admis que la pression concurrentielle est plus forte. Elle avait cependant assuré qu’elle «ne sacrifierait pas ses marges pour le volume».

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En septembre, Julie Dickson, surintendante des institutions financières du Canada, avait d’ailleurs mis en garde les banques contre la tentation d’assouplir leur critère d’accès au crédit. Celle qu’on considère comme le chien de garde des banques a indiqué que le Bureau du surintendant des institutions financières du Canada sera plus vigilant dans ce dossier.

Prévisions

M. Vachon a fait preuve d’un optimisme prudent pour l’exercice 2012, commencé le premier novembre. Il estime que la banque pourra atteindre ses objectifs «si aucune récession ne survient au cours de l’exercice».

La Banque vise du profit par action diluée d’entre 5% et 10%, excluant l’impact du programme de rachat d’action. Elle vise un rendement d’entre 15% et 18% pour les actionnaires.

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