Le pétrole retombe face à une situation toujours défavorable

Publié le 25/01/2016 à 16:15

Le pétrole retombe face à une situation toujours défavorable

Publié le 25/01/2016 à 16:15

Par AFP

(Photo: Bloomberg)

Les cours du pétrole sont nettement retombés lundi, sans pour autant effacer totalement leur rebond massif de la précédente séance, dans un marché qui subissait le coup de nouveaux éléments sur l'excès d'offre et une demande mondiale incertaine.

Le cours du baril de pétrole (WTI) pour livraison en mars a perdu 1,85 dollar à 30,34 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). 

À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison à même échéance a perdu 1,68 dollar à 30,50 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE).

Le marché pétrolier revient ainsi sur environ la moitié de son bond spectaculaire de vendredi, qui l'avait vu prendre quelque 10% et qui avait lui-même suivi une chute à des niveaux historiques depuis le début de l'année.

«On avait surtout assisté à des mouvements spéculatifs après une chute à des niveaux sans précédent depuis douze ans», mais «cette semaine s'ouvre avec plusieurs éléments qui ont réveillé les inquiétudes à l'origine de cette chute», a résumé Gene McGillian, de Tradition Energy.

Peu d'observateurs jugeaient le marché pétrolier en mesure de se relancer durablement, à la fois face à la surabondance générale d'or noir, que ce soit des États-Unis, de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ou de Russie, et aux doutes sur la demande, notamment chinoise.

Sur le premier plan, «la compagnie pétrolière publique saoudienne va continuer à financer ses projets sans aucune réduction de ses investissements», a noté M. McGillian.

Aramco a assuré lundi avoir réussi à maintenir ses investissements par la limitation de nombreuses autres dépenses, «simplement en réduisant les coûts».

Cette attitude ne laisse pas entrevoir de resserrement du marché, comme Ryad est l'acteur dominant de l'OPEP, qui a contribué à faire plonger les prix encore plus avant fin 2015, en renonçant à se fixer des objectifs chiffrés de production.

Dans le même ordre d'idée, le Koweït a subventionné des projets économiques à un montant record qu'il prévoit d'augmenter encore en 2016 malgré une chute de ses revenus pétroliers, selon un rapport publié lundi par la National Bank of Kuwait (NBK), principal créancier du pays.

En plus des signaux négatifs envoyés par les monarchies du Golfe, «on s'inquiète de voir l'Irak encore accélérer sa production», a remarqué John Kilduff d'Again Capital, en référence à des propos tenus par le ministre du Pétrole de cet autre acteur majeur de l'OPEP. 

Tempête retombée

«Il semble peu probable qu'il y ait un accord avec les producteurs extérieurs à l'OPEP, et une réunion d'urgence du cartel ne ferait qu'affaiblir le marché s'il n'y a pas de +volonté de changement+, comme l'a souligné le ministre iranien du Pétrole, (Bijan Namdar) Zanganeh», a rapporté Tim Evans, de Citi, faisant allusion à des déclarations tenues lors du week-end.

Sur le plan de la demande, les analystes ne voyaient pas plus d'actualité encourageante.

«Les inquiétudes sur l'économie chinoise ont été relancées par l'annonce d'un déclin de la consommation de diesel» en décembre, a noté M. McGillian.

Ce chiffre a baissé pour le quatrième mois de suite, ce qui est de mauvais augure pour l'activité industrielle de la Chine, premier pays importateur de pétrole.

Enfin, certains observateurs estimaient que le marché américain ne pouvait désormais plus profiter des aspects positifs de la tempête Jonas, dont la côte Est des États-Unis se relevait progressivement lundi après des chutes de neige historiques.

«Avec toute la neige qui devait tomber sur le Nord-Est, (...) les prix du mazout avaient monté, ce qui explique en grande partie la hausse générale des cours de vendredi», a estimé James Williams, de WTRG Economics. «Mais il n'a pas fait si froid et cela n'a pas eu beaucoup d'effet sur le marché du mazout.»

«La question, c'est désormais de savoir si on va encore baisser et retomber à des plus bas historiques... Et pour le moment, rien ne semble pouvoir empêcher cela», a conclu M. McGillian.

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