Les aluministes d'Abou Dhabi s'intéressent au Saguenay-Lac-Saint-Jean

Publié le 27/01/2010 à 13:07

Les aluministes d'Abou Dhabi s'intéressent au Saguenay-Lac-Saint-Jean

Publié le 27/01/2010 à 13:07

Par François Normand

Certaines entreprises de la Vallée de l’aluminium ont des relations d’affaires depuis longtemps avec les Émirats arabes unis. Photo : Bloomberg

L’expertise de la Vallée de l’aluminium, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, suscite l’intérêt des Émirats arabes unis, qui y ont dépêché une délégation pour s’inspirer du savoir-faire de la région pour développer leur propre industrie de l’aluminium.

Du 18 au 21 janvier, des industriels et Mubadala, un investisseur institutionnel dont l’unique actionnaire est le gouvernement d’Abou Dhabi (l’un des sept Émirats arabes), ont visité la grappe industrielle de l’aluminium au Saguenay–Lac Saint-Jean.

« Ils veulent développer la deuxième et la troisième transformation de l’aluminium, et non pas seulement exporter leur production d’aluminium à l’étranger », explique Luc Roby, directeur général de la Société de la Vallée de l’aluminium.

Les Émirats arabes unis comptent deux grandes alumineries, Dubal, en activité depuis 1979, et EMAL, qui vient d’entrer en fonction en janvier. La première produit 980 000 tonnes de métal blanc par année, tandis que la seconde en produit 700 000.

Au Québec, la production des cinq alumineries de la Vallée de l’aluminium totalisent 1 million de tonnes.

Dubal exporte en Asie, en Europe, en Afrique et dans les Amériques, entre autres aux États-Unis.

Les Émirats arabes unis veulent fabriquer des produits semi-finis et finis issus de l’aluminium. Ils veulent aussi recycler les résidus de la production.

Visite des usines de Rio Tinto Alcan

Outre les rencontres avec des entreprises locales, les gens d’Abou Dhabi ont également eu des contacts avec Rio Tinto Alcan.

Ils sont intéressés par deux technologies développées par le producteur d’aluminium : le traitement et le recyclage de la brasque usée (un résidu toxique issu de la production d’aluminium) et la conception de barres omnibus (un conducteur qui permet le transport d’électricité entre le réseau d’Hydro-Québec et les cuves des alumineries).

« Aucun contrat n’a été signé, précise la porte-parole de Rio Tinto Alcan, Claudine Gagnon. Nous leur avons seulement présenté nos technologies et fait visiter nos usines. »

Certaines entreprises de la Vallée de l’aluminium ont des relations d’affaires depuis longtemps avec les Émirats arabes unis, comme STAS, qui conçoit des équipements pour l’industrie de l’aluminium. « Ça fait 10 ans que nous sommes un fournisseur de Dubal », dit le directeur du service après ventes, Louis Bouchard.

La PME de Saguenay vend entre autres des équipements pour enlever les impuretés dans l’aluminium liquide. Le jeune entrepreneur voit d’un bon œil la mise en service de l’aluminerie EMAL, qui aura besoin des équipements de STAS, et sans doute des autres produits et services offerts par les autres entreprises de la Vallée de l’aluminium.

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