La Cour supérieure du Québec a donné son aval à la vente de l'immeuble et de l'équipement de l'ancienne usine de pâte et papier Belgo de Shawinigan, une décision qui permettra à Abitibi-Consolidated d'économiser près de 2,3 millions $ annuellement.

La transaction envisagée entre Abitibi et l'acheteur, Recyclage Arctic Beluga, dont les détails financiers demeurent confidentiels, est l'aboutissement d'un long processus d'évaluation et de vente engagé il y a 19 mois. L'usine Belgo a fermé ses portes en février 2008 après plus d'un siècle d'histoire, laissant sans travail quelque 550 employés syndiqués.

En émettant sa décision mardi, le juge Clément Gascon a rappelé que la transaction proposée est à la fois dans l'intérêt des requérantes, soit AbitibiBowater, Abitibi-Consolidated, Bowater Canadian Holdings et autres, et de la masse de leurs créanciers, et que le processus d'évaluation et de vente des actifs s'est avéré efficace, transparent et équitable envers toutes les parties intéressées.

Il a aussi rappelé qu'il s'agit de la transaction la plus intéressante sur le plan financier, qu'elle prévoit la création d'emplois à travers une réutilisation partielle de l'usine et qu'elle représente les meilleures conditions que les parties requérantes peuvent obtenir dans l'état actuel du marché.

L'aval de la Cour supérieure constitue la seule autorisation requise par les parties requérantes afin de conclure la transaction projetée avec Recyclage Arctic Béluga.

Mardi, le quotidien Le Nouvelliste de Trois-Rivières écrivait que Recyclage Arctic Béluga profitera de certains bâtiments de l'usine Belgo pour augmenter sa capacité de traitement de bain pur, un sous-produit d'aluminium qu'elle manoeuvre déjà à ses installations du secteur Grand-Mère. L'entreprise demeurerait par ailleurs ouverte à discuter avec des promoteurs pour accueillir d'autres projets sur le site de l'ancienne papeterie, selon Le Nouvelliste.

AbitibiBowater, née de la fusion de l'américaine Bowater et de la canadienne Abitibi-Consolidated, s'est placée sous la protection des tribunaux contre ses créanciers aux Etats-Unis et au Canada en avril dernier. Elle procède à sa restructuration depuis.