Georges Marciano bientôt en Cour suprême pour contester sa faillite

Publié le 16/11/2012 à 16:34, mis à jour le 16/11/2012 à 16:46

Georges Marciano bientôt en Cour suprême pour contester sa faillite

Publié le 16/11/2012 à 16:34, mis à jour le 16/11/2012 à 16:46

Georges Marciano devant le 507, Place d'Armes, qu'il a acquis pour 22 M$ en 2008. Photo: Rachel Côté.

Le fondateur de Guess Jeans et ses entreprises veulent porter jusqu’au plus haut tribunal du pays leur bataille pour faire annuler la saisie de leurs biens par leurs créanciers américains. «Nous sommes en train de travailler sur des procédures pour faire appel à la Cour suprême», annonce l'avocat personnel de Georges Marciano, Jean-Yves Fortin, du cabinet Davis.

Une médiation en Californie a fait passer le montant de sa faillite américaine de 260 à 64 M$ US. «Les sommes en jeu ont été largement plafonnées», dit le procureur. Du coup, les biens saisis aux États-Unis, d’une valeur de 50 M$, suffiraient à couvrir une grande partie de ses créances.

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Le séquestre PWC a saisi les actifs montréalais de Georges Marciano à la demande de créanciers californiens. Sept personnes, dont six anciens employés, ont obtenu des jugements contre l’homme d’affaires, qui a toujours refusé de payer. Condamné pour avoir infligé «de graves souffrances morales», leur ex patron les a accusés de vol à tort et harcelés, selon la cour.

De 2006 à 2009, l’ancien magnat du jean déménageait à Montréal un diamant de 16 M$, ses collections de bijoux, de tableaux et sculptures de grands maîtres, ses Ferrari et ses Rolls-Royce. Il achetait aussi 18 propriétés du Vieux-Montréal, déboursant quelque 80 M$ pour ces joyaux de pierre grise.

Septembre 2011, l’avocat de ses anciens employés américains a obtenu la saisie de ses biens, mais deux mois plus tard, Georges Marciano et ses entreprises liées ont fait annuler la saisie en Cour d’appel. Le magistrat a reproché à Bernard Boucher, avocat des anciens employés américains, de ne pas avoir pleinement dévoilé l’existence de recours en appel aux États-Unis, qui ont considérablement diminué les créances en jeu.

Puis, en octobre dernier, autre revirement : la Cour d’appel revalide la saisie des biens meubles appartenant directement à Georges Marciano, mais juge inutile de faire saisir les immeubles appartenant à ses compagnies. En faillite, l’homme d’affaires ne peut de toute façon pas les vendre, estime le juge.

Une semaine après la décision du juge, une entreprise à numéros détenue par la fiducie familiale du fondateur de Guess Jeans a néanmoins pu revendre sans problème les 422, 424 et 428, Place Jacques-Cartier.

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