En faillite, le fondateur de Guess Jeans vend trois condos du Vieux-Montréal

Publié le 16/11/2012 à 16:24, mis à jour le 16/11/2012 à 16:40

En faillite, le fondateur de Guess Jeans vend trois condos du Vieux-Montréal

Publié le 16/11/2012 à 16:24, mis à jour le 16/11/2012 à 16:40

Georges Marciano devant son plus important immeuble du Vieux-Montréal, le 507, Place d'Armes. Photo: Rachel Côté.

Une semaine après un jugement confirmant la saisie de ses biens, Georges Marciano s’est départi pour la première fois de certaines de ses 18 propriétés patrimoniales du Vieux-Montréal. La vente des 422, 424 et 428, Place Jacques-Cartier, a pris ses propres avocats par surprise, et la cause promet de faire jurisprudence.

Lire aussi: Georges Marciano bientôt en Cour suprême pour contester sa faillite

Informé de la transaction par Les Affaires, l’avocat des créanciers, Bernard Boucher, dit vouloir prendre «les recours appropriés» dans les prochains jours pour éviter que le fondateur de Guess Jeans ou l’une de ses compagnies associées ne vende d’autres propriétés. Ses clients, d’anciens employés de Georges Marciano, ont un jugement de 64 M$ US contre l’ex magnat du jean délavé. Ils l’ont mis en faillite aux États-Unis et ont fait nommer un séquestre pour administrer ses biens au Québec. 

Bernard Boucher veut aussi récupérer le produit de la vente des trois copropriétés, soit 1,4 M$. «En principe, on a le droit de saisir les comptes des entreprises» liées à Georges Marciano, dit l’avocat du cabinet Blakes, chargé de faire appliquer sa faillite californienne au Québec.

En septembre 2011, la Cour supérieure a désigné le séquestre PricewaterhouseCoopers comme responsable du dossier. La firme a alors saisi les biens de l’homme d’affaires, mais un juge a invalidé l’opération deux mois plus tard.

Le 23 octobre dernier, la Cour d’appel a réordonné la saisie. PWC conserve donc les luxueuses collections de l’homme d’affaires, dont un diamant de 16 M$, 700 peintures et 375 montres, 10 Ferrari et deux Rolls-Royce. Mais le magistrat a jugé inutile de faire saisir ses immeubles : la reconnaissance de la faillite américaine suffit, selon lui.

Seulement voilà : PWC n’a pas publié ses droits sur les édifices dans le registre foncier. C’est ce qui a permis à une compagnie à numéros de Georges Marciano de vendre les 422, 424 et 428, Place Jacques-Cartier. Rien n’empêchait le notaire de signer l’acte. « Il aurait fallu qu’on s’enregistre comme séquestre », admet Christian Bourque, responsable du dossier chez PWC.

Le nouveau propriétaire, Antony Antonopoulos, veut construire une extension de son hôtel dans les condos. Il était certain de pouvoir les acquérir. «Je savais que Georges Marciano avait des problèmes, mais le notaire a vérifié tout ça, et il a dit que c’est correct…»

«Tout-à-fait légal»

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