Un gouvernement libéral majoritaire

Publié le 07/04/2014 à 21:15

Un gouvernement libéral majoritaire

Publié le 07/04/2014 à 21:15

Par La Presse Canadienne

Les Québécois ont choisi de faire un grand ménage du printemps, lundi, en élisant un gouvernement libéral majoritaire dirigé par Philippe Couillard.

Dès la fermeture des bureaux de scrutin, à 20 heures lundi, le ton de la soirée était donné: le PLQ a pris une avance fulgurante et insurmontable, laissant loin derrière ses adversaires. Vingt-cinq minutes plus tard, le Parti libéral du Québec était proclamé gagnant. À 20h42, les libéraux savaient qu'ils formeraient un gouvernement majoritaire, offrant au Québec une stabilité politique pour les quatre prochaines années.

À 21 heures, le PLQ avait 77 sièges, contre 34 pour le Parti québécois, 12 pour la Coalition avenir Québec et 2 pour Québec solidaire.

Le PLQ avait 43 pour cent du vote, le PQ 27 pour cent, la CAQ 21 pour cent et QS 6 pour cent.

Élu chef du PLQ en mars 2013, Philippe Couillard aura donc réussi en un an à peine à faire en sorte que son parti regagne la confiance des électeurs, perdue lors du scrutin de septembre 2012.

M. Couillard a aussi réussi l'exploit de se faire élire député de Roberval, une circonscription à forte majorité péquiste.

La première ministre sortante, Pauline Marois, première femme à occuper cette fonction, n'aura donc pu diriger le Québec que durant 18 mois, le plus court mandat de l'histoire du Québec. Sous sa gouverne, le Parti québécois aura subi une de ses pires défaites.

Chez les libéraux, plusieurs députés et candidats vedettes ont réussi facilement à se faire élire, profitant de la vague. Parmi eux: Dominique Vien, dans Bellechasse, Hélène David, dans Outremont, Martin Coiteux, dans Nelligan, Jacques Daoust, dans Verdun, et Gaétan Barrette, dans La Pinière.

Chez les péquistes, la soirée a été plus difficile. Parmi ceux qui ont résisté: Nicole Léger, dans Pointe-aux-trembles, Nicolas Marceau, dans Rousseau, Bernard Drainville, dans Marie-Victorin, Pascal Bérubé, dans Matane et François Gendron, dans Abitibi-Ouest.

Le 5 mars, la première ministre Pauline Marois avait décidé de déclencher des élections générales, faisant le pari, après 18 mois de pouvoir minoritaire, qu'elle pouvait gagner le coeur des électeurs et former un gouvernement péquiste majoritaire, qui suppose un minimum de 63 sièges.

Au moment de la dissolution de la Chambre, le Parti québécois (PQ) détenait 54 sièges, le Parti libéral du Québec (PLQ), 49, la Coalition avenir Québec (CAQ), 18, et Québec solidaire (QS), deux, tandis que deux députés étaient indépendants, Daniel Ratthé (Blainville) et Fatima Houda-Pepin (La Pinière).

Quelque six millions d'électeurs étaient appelés à choisir les 125 députés qui les représenteront désormais et formeront la prochaine Assemblée nationale. Au total, 814 candidats se faisaient la lutte.

Lors du dernier scrutin, en septembre 2012, le PQ avait récolté 32 pour cent du vote, le PLQ 31 pour cent, la CAQ 27 pour cent et QS, 6 pour cent.

En 2012, le taux de participation avait atteint 74,6 pour cent, soit 17 points de plus qu'en 2008.

La soirée péquiste a lieu à Montréal dans un grand hôtel du centre-ville, celle des libéraux à Saint-Félicien, au Lac-Saint-Jean, tandis que les caquistes se rassemblent à Repentigny et les militants de Québec solidaire à Montréal.

Au début de la campagne, les chefs de parti disaient tous vouloir parler d'économie et de création d'emplois, mais ce sont les thèmes de l'identité nationale, autour d'un possible référendum, et de l'intégrité, surtout celle des chefs eux-mêmes, qui auront monopolisé les débats.

Au moment de lancer les hostilités, le PQ était donné gagnant, et semblait avoir une bonne longueur d'avance, mais le PLQ a gagné des points jour après jour et semblait le meneur au fil d'arrivée, si on se fie aux sondages diffusés au cours du dernier mois. La CAQ aura vécu une campagne en montagnes russes: loin derrière les deux autres pendant des semaines, avec des scores entre 13 et 15 pour cent d'appui, pour finir en hausse autour de 23 pour cent.

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