(Photo: Bloomberg)
Trente-six jours après avoir promis de consulter pendant 30 jours les producteurs de lait, le ministre fédéral de l'Agriculture n'a toujours rien à leur offrir dans le dossier du lait diafiltré.
Le ministre Lawrence MacAulay, à sa sortie du caucus mercredi, a admis que les 30 jours étaient passés. Mais non, il n'a pas de date pour une éventuelle annonce.
Le 3 mai, sentant la pression monter, le ministre s'était engagé à rencontrer les producteurs et les représentants de l'industrie laitière. Ces rencontres ont bel et bien eu lieu, assure le ministre. M. MacAulay dit qu'il en a tiré beaucoup d'information et qu'il utilisera cette information pour faire une annonce «éventuellement».
Jeudi dernier, quelques milliers d'agriculteurs ont envahi la colline parlementaire pour, une fois de plus, manifester leur mécontentement. Le ministre n'y était pas.
En entrevue, mercredi, il a dit «comprendre» cette colère. Il a tenu, une fois de plus, à rappeler qu'il a été agriculteur et a eu à traire des vaches toute sa vie, avant sa carrière de parlementaire.
Les représentants de l'industrie laitière chiffrent à 220 millions $ les pertes liées aux importations de lait diafiltré en 2015, alors que les importations ont été de 32 000 tonnes, comparativement à environ 21 000 tonnes l'année précédente.
Considéré comme du lait par l'Agence canadienne des aliments (ACIA), le lait diafiltré - surtout utilisé dans la fabrication des fromages - est considéré comme un ingrédient à la frontière, ce qui lui permet d'échapper aux tarifs douaniers imposés au lait, oeufs et volailles.
