Garderies: le PQ accuse le gouvernement de vouloir niveler par le bas

Publié le 26/11/2015 à 16:54

Garderies: le PQ accuse le gouvernement de vouloir niveler par le bas

Publié le 26/11/2015 à 16:54

Par La Presse Canadienne

Le Parti québécois accuse le gouvernement de vouloir niveler par le bas avec un plan de compressions de 120 millions $ dans les services de garde. 

Le chef péquiste Pierre Karl Péladeau a affirmé jeudi que le gouvernement veut s'inspirer des coûts d'exploitation plus bas des garderies à but lucratif pour les imposer au programme des centres de la petite enfance.

«Le gouvernement libéral s'évertue à l'affaiblir, a-t-il dit au Salon bleu. Il a, depuis un an et demi, tout fait pour favoriser les garderies privées, et maintenant il veut couper 120 millions $ en procédant à un nivellement par le bas dans tout le réseau des garderies subventionnées.»

Selon M. Péladeau, des compressions de cette ampleur représentent l'équivalent du salaire de 2800 éducatrices qui travaillent avec les enfants.

«C'est 12% de ces éducatrices qui travaillent dans nos centres de la petite enfance, des postes occupés majoritairement par des femmes», a-t-il dit.

Le premier ministre Philippe Couillard a confirmé que le gouvernement remet en question les performances de gestion du secteur des services de garde.

«Je trouve qu'il est tout à fait correct de s'inspirer des meilleures gestionnaires possible, d'avoir les services publics de la meilleure qualité possible pour le meilleur prix possible», a-t-il dit.

En répondant à M. Péladeau en Chambre, M. Couillard a cependant soutenu que cette opération vise à rehausser les pratiques de gestion des établissements moins performants.

«J'y vois plutôt une tentative de rehaussement vers le haut, vers les meilleures pratiques de gestion et de meilleurs rapports entre l'investissement public et la qualité des services obtenus», a-t-il dit.

La ministre de la Famille, Francine Charbonneau, a exprimé son intérêt jeudi à comprendre pourquoi certains établissements sont plus performants que d'autres. 

Tout en affirmant qu'aucune décision n'est prise, Mme Charbonneau a toutefois fait référence à une éventuelle mesure de leur performance qui s'établirait en fonction du tiers le plus performant.

«On ne peut pas passer à côté du fait qu'il faut se poser des questions sur pourquoi il y a un tiers performant, pourquoi en ce moment il y en a qui réussissent très bien et qu'il y en a qui ont des difficultés», a-t-elle dit dans un point de presse avant un caucus des députés libéraux.

Mme Charbonneau a refusé de dire si cette préoccupation pour la gestion dans les services de garde pourrait se traduire par des pertes de postes.

«Je n'irai pas là, moi j'en suis plus sur le financement pour le service à chacun des enfants», a-t-elle dit.

Les regroupements du secteur des services de garde ont d'ailleurs annoncé jeudi, en fin d'après-midi, qu'ils se retiraient des discussions qu'ils avaient entreprises cet automne avec le ministère de la Famille au sujet de leur financement.

Ils ont pris cette décision au terme d'une rencontre à Montréal avec des représentants du gouvernement.

Si elles se confirmaient, les compressions de 120 millions $ en 2016-2017 suivraient celles de 74 millions $ pour l'année en cours.

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